Le capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso soupçonne la Côte d’Ivoire d’avoir signé un pacte de non-agression avec les groupes armés. Sa déclaration a été faite le 28 septembre à l’occasion du troisième anniversaire de son accession au pouvoir.
Ibrahim Traoré accuse la Côte d’Ivoire de collusion avec les terroristes
Entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, l’heure n’est véritablement pas à l’apaisement. Le dimanche 28 septembre, le président Ibrahim Traoré a formulé de nouvelles accusations contre le voisin ivoirien. Sur le flanc sécuritaire, le leader de la révolution accuse le régime de Ouattara de «flirter avec les terroristes».
« Croyez-vous vraiment que l’armée ivoirienne est tellement surpuissante que quand les terroristes la voient, ils se disent : « Ceux-là, il ne faut même pas les toucher » Vous croyez à ça ? Ils seraient tellement plus puissants que les trois armées des pays de l’Alliance des États du Sahel. C’est faux ! Il y a un pacte de non-agression », a déclaré le capitaine Ibrahim Traoré.
Par ailleurs, l’ex-chef putschiste réitère ses accusations contre le régime, l’accusant d’héberger et de protéger « les ennemis du Burkina ». Cette nouvelle déclaration de Traoré n’a pas encore fait réagir la Côte d’Ivoire. Depuis la dégradation des relations entre les deux pays, Abidjan a toujours nié les graves accusations du capitaine Ibrahim Traoré et les autorités burkinabè.
La Côte d’Ivoire, une terre d’accueil
Récemment, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien a démenti les accusations portées contre son pays. « La Côte d’Ivoire n’a jamais participé à la déstabilisation d’un pays voisin et n’a pas l’intention de le faire », a-t-il déclaré. « La Côte d’Ivoire est une terre d’accueil et il n’y a aucune raison de mener des actions qui puissent diviser nos peuples, qui vivent en harmonie et en bonne intelligence », a conclu Amadou Coulibaly.