« Il nous faut être réalistes et revoir nos exigences », le Bénin prêt à discuter avec la junte au Niger

Mohamed Fousso
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Patrice Talon, Président de la République du Bénin. @Présidence du Bénin

Le Bénin revoit sa position vis-à-vis du régime militaire au pouvoir au Niger. Autrefois disposé à fournir des soldats dans le cadre de l’intervention militaire que la CEDEAO envisageait pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger, le pays dirigé par le président Patrice Talon est désormais prêt à négocier avec la transition nigérienne.

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En effet, dans un entretien à Jeune Afrique, Shegun Adjadi Bakari, ministre béninois des affaires étrangères a évoqué l’évidence et la réalité indéniable manifestées par le général Tiani et ses hommes. « Il nous faut être réalistes et revoir nos exigences. Le gouvernement de Mohamed Bazoum a été renversé. C’est un état de fait »a-t-il reconnu. Estimant que les exigences de réinitialisation de Mohamed Bazoum sont irréalisables, le chef de la diplomatie béninoise expose la nouvelle dynamique dans laquelle, le Bénin s’est déjà inscrit vis-à-vis du Niger.

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« Laisser les portes ouvertes »

D’ailleurs, le Chef de l’Etat béninois, lors de son discours sur l’état de la nation au titre de l’année 2023 a lui-même révélé que le Bénin envoie des messages discrets à la junte pour ne pas fermer la voie diplomatique. Des propos qui ont été renchéris par son ministre des affaires étrangères qui indique : « En diplomatie, il faut laisser toutes les portes ouvertes ».

Pour rappel, le Bénin fait partie des premiers pays de la CEDEAO à s’opposer vigoureusement au coup d’État survenu le 26 juillet 2023. Patrice Talon a été le premier Chef d’Etat consulté par Bola Tinubu sur la question.

Aux premières heures de la crise au Niger, les déclarations des autorités béninoises, notamment du Président de la République et de son ministre des Affaires étrangères, affichaient une position ferme et rigide contre les putschistes. Le Bénin était même prêt à fournir des soldats dans le cadre de l’intervention militaire que la CEDEAO envisageait.

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