Impasse politique au Ghana : le Parlement ajourné

Casimir Vodjo
Lecture : 3 min
Parlement du Ghana

Le Parlement ghanéen est suspendu pour une durée indéterminée à la suite d’une bataille juridique sur la vacance de quatre sièges parlementaires. Cette suspension intervient à moins de deux mois des élections générales, et risque de retarder des décisions importantes, dont l’adoption du budget 2025.

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La scène politique ghanéenne traverse une période de turbulences. L’Assemblée nationale a suspendu ses travaux mardi à la suite d’un différend juridique. Cette impasse découle de la décision controversée du président du Parlement, Alban Bagbin, de déclarer vacants les sièges de quatre députés ayant choisi de se présenter aux prochaines élections générales comme candidats indépendants. Trois de ces députés appartiennent au Nouveau Parti patriotique (NPP), au pouvoir, tandis qu’un siège est issu du Congrès démocratique national (NDC), principal parti d’opposition.

Alban Bagbin, membre du NDC, s’appuie sur une loi ghanéenne interdisant aux députés de changer de parti en cours de mandat pour justifier cette décision. Toutefois, le NPP conteste cette interprétation et a porté l’affaire devant la Cour suprême, arguant que la vacance des sièges menace leur majorité au Parlement. La Cour suprême a demandé la suspension de la décision de Bagbin, mais celui-ci n’a pas respecté cette injonction, ce qui a intensifié les tensions entre les deux principaux partis.

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Suspension des travaux du Parlement

La suspension des travaux parlementaires fait suite à une scène de confusion dans l’hémicycle mardi, lorsque les députés du NDC ont célébré leur nouvelle majorité en s’installant dans les sièges réservés au parti au pouvoir. Face à cette situation, les membres du NPP ont quitté la salle, forçant le président du Parlement à ajourner la séance et suspendre les travaux jusqu’à nouvel ordre, expliquant que l’absence de la majorité des députés empêchait tout débat.

Ces évènements interviennent à un moment critique pour le Ghana, qui traverse une grave crise économique. Parmi les lois en attente figure l’adoption du budget 2025, indispensable pour stabiliser l’économie et répondre aux attentes de la population. Toute prolongation de cette impasse pourrait avoir des conséquences importantes sur la gouvernance du pays et la préparation des élections prévues le 7 décembre 2024.

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