L’inflation généralisée continue de faire grimper mois après mois les coûts des transports, des loyers, des soins de santé et des médicaments au Nigeria, tandis que l’inflation alimentaire dépasse les 40%, avec des augmentations spectaculaires des prix du poisson et des céréales. La dépréciation du naira par rapport au dollar au cours de l’année écoulée a eu des répercussions sévères dans un pays fortement dépendant des importations.
La Banque mondiale a exprimé des doutes quant à l’efficacité de la politique monétaire de la Banque centrale du Nigeria, malgré les ajustements répétés des taux d’intérêt, qui ont culminé à 26,25% en mai 2024. Elle craint que ces mesures ne parviennent pas à contenir l’inflation, tandis que la croissance économique pourrait stagner jusqu’en 2025.
Face à cette crise, la Banque mondiale a approuvé un programme de prêts totalisant 2,25 milliards de dollars pour soutenir l’économie nigériane, stabiliser les réserves de change et soutenir la valeur du naira, tout en visant à aider les populations les plus vulnérables du pays.