Le gouvernement malien a déclaré vendredi 23 août 2024 l’état de catastrophe nationale suite aux graves inondations qui sévissent à travers le pays. C’était à l’occasion d’un Conseil des ministres extraordinaire convoqué par Assimi Goïta. Depuis le début des pluies cette année, plus de 120 cas d’inondations ont été enregistrés, faisant ainsi plus de 37 374 personnes sinistrées.
Depuis le mois de mai 2024, le Mali fait face à des inondations meurtrières dans plusieurs régions du pays. Des inondations qui font désormais l’état d’urgence. En effet, ce vendredi 23 août 2024, le Président Assimi Goïta a dû convoquer une session extraordinaire de Conseil des ministres à Bamako. Le Conseil s’est particulièrement penché sur la question des inondations et les résolutions pour contrer le fléau.
En effet, au cours de la réunion, le gouvernement a d’abord présenté un bilan glaçant de la situation des inondations dans le pays. Depuis le début de la saison pluvieuse jusqu’au 22 août 2024. Selon le gouvernement, 122 cas d’inondations ont été enregistrés dans 17 localités du pays. « Ces inondations ont touché 7 077 ménages, soit 47 374 personnes sinistrées, dont 14 451 hommes, 13 576 femmes et 19 347 enfants. Elles ont occasionné 30 décès dont 12 à Ségou, 6 à Gao, 5 à Bamako, 3 à Koutiala, 1 à Koulikoro, 1 à Kayes, 1 à San, 1 à Kita et 104 blessés », a indiqué l’exécutif malien, lors de la session extraordinaire.
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Des mesures d’urgences annoncées
Ville capitale, Bamako n’a pas échappé à la fureur des eaux. 29 cas d’inondations y ont été relevés faisant ainsi cinq (05) morts et 84 blessés. Vu la gravité de la situation, les autorités maliennes ont déclaré l’état de catastrophe nationale, mettant ainsi en place des mesures de résiliences nationales. Dans cette dynamique, le ministre de l’Économie et des Finances Alousséni Sanou a été diligenté, pour mobiliser la somme de 4 milliards de francs CFA afin de faire face aux conséquences des inondations, de renforcer le stock national de sécurité alimentaire et d’apporter l’assistance nécessaire aux ménages touchés.
Par ailleurs, d’autres mesures d’urgence ont été prises. Il s’agit notamment de la mise en place « des dispositifs institutionnels parmi lesquels le Comité interministériel de gestion des crises et de catastrophes, et le Centre de coordination et de gestion des crises ». Pour l’heure, le gouvernement a débloqué une somme de 128 595 800 F CFA pour assister les victimes. Il faut dire qu’en dehors du terrorisme dont l’Etat malien fait face, le pays est aussi confronté à de graves inondations qui perturbent également la quiétude des populations.