Le Congo a convoqué l’ambassadeur américain en poste à Brazzaville pour obtenir plus d’informations sur les mobiles ayant conduit l’administration Trump à interdire l’entrer des ressortissants congolais sur le sol américain.
Après l’entrée en vigueur le 9 juin du « Traval ban » de Donald Trump pour douze pays dont sept Africains, la riposte s’organise d’un Etat à un autre. Après la décision du Tchad d’appliquer la réciprocité, le Congo Brazzaville, un autre pays affecté par le décret anti-migratoire de Trump, a décidé réagir officiellement.
En effet, le ministère congolais des affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur américain à Brazzaville, Eugène Young. Selon les autorités congolaises, le but de cette convocation n’est pas d’exprimer sa désapprobation, mais d’obtenir plus d’informations sur les raisons qui justifient la présence de leur pays sur la liste des 12 nations ciblées. Mais malheureusement, le diplomate américain « avait à peine plus d’informations que nous », s’indigne un officiel congolais.
Selon Washington, il est reproché au Congo une importante proportion de visas « overstay », autrement dit un grand nombre de ressortissants qui auraient tendance à rester aux États-Unis après l’expiration de leur visa. Au-delà du Congo, le décret anti-migratoire de Donald Trump continue de faire des mécontents dans plusieurs pays.