Les forces spéciales de l’Organisation internationale de police criminelle ont procédé à l’arrestation de 260 suspects impliqués dans des arnaques sentimentales et des chantages sexuels en ligne en Afrique. Les enquêteurs de cette organisation ont également identifié 1 463 victimes, en majorité en Afrique, mais aussi dans le reste du monde.
Cyberarnaques et « sextorsions » : 260 arrestations dans plusieurs pays africains
Les cyberarnaques prennent persistent en Afrique. Entre juillet et août 2025, une opération coordonnée par Interpol a abouti au démantèlement de 81 réseaux cybercriminels et à l’arrestation de 260 suspects dans 14 pays du continent, a rapporté Le Monde.
Baptisée « Contender 3.0 », cette opération a ciblé deux formes majeures de cybercriminalité. Il s’agit des escroqueries sentimentales et la « sextorsion ». Dans les deux cas, les criminels exploitent la vulnérabilité de leurs victimes en ligne, souvent en usurpant des identités ou en créant de faux profils.
Les arnaques sentimentales consistent à simuler une relation amoureuse pour extorquer de l’argent. Interpol évoque notamment un réseau démantelé au Sénégal, où 22 personnes ont été interpellées pour avoir utilisé de fausses identités, parfois en se faisant passer pour des célébrités.
Quid de la sextorsions ?
Plus grave encore, les sextorsions (forme de chantage sexuel en ligne) ont frappé plusieurs pays. Au Ghana, 68 suspects ont été arrêtés. Ces individus enregistraient à l’insu de leurs victimes des contenus intimes lors de discussions vidéo, avant de réclamer de l’argent sous menace de diffusion publique. En Côte d’Ivoire, 24 arrestations ont été recensées pour les mêmes faits.
Selon Interpol, 1 463 victimes ont été identifiées à travers le monde, avec un préjudice estimé à 2,4 millions d’euros. La majorité des cas concerne le continent africain, mais les impacts s’étendent au-delà. Les pays impliqués dans l’opération sont : l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, l’Afrique du Sud, l’Ouganda et la Zambie.
Face à une cybercriminalité en forte croissance, Interpol appelle à renforcer la coopération policière internationale. L’organisation souligne l’importance de la prévention numérique et de la sensibilisation des utilisateurs aux risques en ligne.