Cette anticipation a engendré un nombre impressionnant de candidatures, plus de 80 personnalités ont déposé leurs dossiers auprès du Conseil des gardiens de la Constitution, l’organisme en charge de la gestion du processus électoral.
Malgré ce nombre record de candidatures, seules six ont été validées. Parmi les candidats retenus figurent le président du Parlement, Mohammad Ghalibaf, et le maire de Téhéran, Alireza Zakani. L’ancien président Mahmoud Ahmadinejad, connu pour ses mandats controversés, a vu sa candidature rejetée.
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Le 17 juin, les six candidats validés se sont affrontés lors du premier débat télévisé. Ce débat, premier d’une série de cinq avant l’élection du 28 juin, a permis de présenter leurs propositions économiques dans un contexte de sanctions internationales pesant lourdement sur l’économie iranienne. Tous ont exprimé leur volonté de lever ces sanctions et de mettre en œuvre des réformes, bien que les détails de ces réformes restent flous.
Les discussions ont également porté sur des sujets critiques tels que l’inflation, le déficit budgétaire, le logement et la lutte contre la corruption. L’élection présidentielle intervient à un moment où les tensions entre l’Iran et l’Occident sont particulièrement vives, exacerbées par le programme nucléaire iranien, le soutien de Téhéran à la Russie dans la guerre contre l’Ukraine et les mesures de répression contre les dissidents.
La multitude de candidatures pour cette élection anticipée reflète l’importance et la complexité du moment politique en Iran. Les électeurs iraniens et les observateurs internationaux attendent avec impatience de voir comment ce processus électoral influencera l’avenir du pays dans un contexte international tendu.