Au cinquième jour du procès du complot contre l’autorité de l’État, l’homme d’affaires Olivier Boko s’est exprimé sur les accusations portées contre lui. Mis en cause pour complot contre l’autorité de l’État, corruption d’agent public et faux certificat, l’ancien proche collaborateur du président Patrice Talon a nié toute implication dans une quelconque tentative de déstabilisation du régime en place.
A la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), ce mercredi, lecture des procès-verbaux d’audition, a permis de revenir sur le mouvement « OB26 », qui aurait été créé pour promouvoir une candidature d’Olivier Boko à l’élection présidentielle de 2026. Interrogé à ce sujet, l’accusé a balayé d’un revers de main toute implication : « Ces mouvements publics n’engagent que ceux qui les organisent. Je ne suis membre d’aucun parti politique. Comment puis-je être candidat ? », a-t-il déclaré devant la Cour.
Selon ses dires, il n’aurait financé aucun mouvement et n’aurait donné aucune caution pour une telle initiative. Face aux questions du juge sur son silence par rapport à ces appels à candidature, Olivier Boko a expliqué qu’il ne voyait pas l’utilité d’intervenir, car il n’avait rien demandé.
L’homme d’affaires a toutefois rappelé son rôle dans les élections présidentielles de 2016 et 2021 en tant que coordonnateur des campagnes de Patrice Talon. Une expérience qui, selon lui, lui confère une connaissance approfondie des dynamiques politiques au Bénin.
« Je suis fier du bilan de Patrice Talon »
Concernant les accusations de complot contre l’autorité de l’État, Olivier Boko a été catégorique : « Je ne suis ni informé ni mêlé à un projet de coup d’Etat. Je ne peux pas faire un coup d’Etat à mon propre régime. Je suis fier du bilan de Patrice Talon. Talon Président, c’est Boko Président. Je ne rentrerai jamais dans l’incertitude des coups d’Etat. », a-t-il répondu.
Olivier Boko continue donc de plaider son innocence face à ces lourdes accusations. Le procès, qui se poursuit, pourrait réserver de nouvelles révélations alors que la justice cherche à déterminer les responsabilités dans cette affaire sensible qui tient en haleine l’opinion publique béninoise.