Au Bénin, le Président Patrice Talon a reçu lundi 24 février 2025, le Comité de pilotage de l’Audit du fichier électoral. En marge de cette rencontre, le Chef de l’Etat s’est à nouveau prononcé en exprimant son avis personnel sur le sujet. Selon, lui pas question de revoir le code électoral, ni d’aller à l’assise nationale. Car, le pays se porte bien.
Le président béninois, Patrice Talon, a fermement exprimé son opposition à une nouvelle modification du code électoral et à la tenue d’assises nationales. Après avoir rencontré le comité de pilotage de l’Audit du fichier électoral, lundi 24 février, le Chef de l’Etat est revenu sur l’un de ses échanges avec l’ancien président, Thomas Boni Yayi et le parti de l’opposition « Les Démocrates ».
En effet, il a souligné avoir compris leur souhait de modifications du processus électoral, notamment du code, mais a réitéré sa position. « Je n’étais pas favorable à une revue encore du code électoral, je n’étais pas favorable aussi pour une assise nationale pour un soi-disant consensus national », avait déclaré Patrice Talon.
D’abord, le président béninois a mis en avant les élections législatives de 2023 comme preuve du bon fonctionnement du système électoral béninois. Ainsi, il a noté que l’opposition ayant participé au scrutin a obtenu des sièges équivalents à ceux de l’un des partis de la mouvance présidentielle, démontrant ainsi l’efficacité du système en place.
Le pays se porte bien
« Le pays se porte bien. Nous sommes allés récemment aux élections en 2023, les législatives. L’opposition qui a accepté de participer a gagné des sièges, autant que l’un des partis de la mouvance. Je crois que le nombre de députés « Les Démocrates » est égal au nombre de députés « Bloc Républicain (BR) », donc ça veut dire que quand même notre système fonctionne », avait laissé entendre le Chef de l’Etat.
Ensuite, par rapport aux appels à un audit du fichier électoral, Patrice Talon avait mis en garde contre l’utilisation de cette démarche comme prétexte pour contester le processus électoral. D’ailleurs, il a insisté sur l’importance de ne pas transformer cette initiative en une nouvelle source de contestation politique.
Un système politique solide
En conclusion, Patrice Talon a réaffirmé son engagement envers la construction d’un système politique solide, encourageant les acteurs politiques à s’unir pour former de grands partis, tant au sein de l’opposition que de la mouvance présidentielle.
« Si les partis de la mouvance se disloquent, ils vont perdre les élections ; si les partis de l’opposition ne rassemblent pas, ils vont perdre les élections. Moi, je suis dans une dynamique de construction », a-t-il déclaré. Il a souligné que cette approche vise à renforcer le système partisan et à assurer une représentation politique efficace au Bénin.