Dans un entretien exclusif accordé à France 24 et RFI, le Président de la Transition du Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema, a réaffirmé sa volonté de se présenter à la présidentielle du 12 avril en tant que candidat de « tous les Gabonais ». Il a également évoqué la tenue d’un procès équitable pour l’ancienne première dame Sylvia Bongo et son fils Nourredin.
À quelques semaines du scrutin présidentiel du 12 avril prochain, l’actuel homme fort du Gabon, Brice Oligui Nguema a accordé un entretien à RFI et France 24. Interrogé sur son ambition présidentielle, il a insisté sur sa volonté de rassembler l’ensemble du peuple gabonais. « Je veux être porté par le peuple gabonais, pas par un groupe ou un clan », a-t-il déclaré. Cette affirmation vise à se démarquer des pratiques politiques antérieures et à rassurer les électeurs quant à son engagement pour une gouvernance inclusive.
Depuis son arrivée au pouvoir après la destitution d’Ali Bongo Ondimba, le général Oligui Nguema a initié plusieurs réformes pour restaurer la confiance des Gabonais en leurs institutions. Sa candidature s’inscrit dans cette dynamique, avec l’objectif de poursuivre les transformations engagées sous la transition.
Un procès équitable pour Sylvia Bongo et son fils
Concernant le dossier judiciaire de Sylvia Bongo et de son fils Nourredin, accusés de détournements de fonds et d’abus de pouvoir, le chef de la transition a assuré que la justice gabonaise traiterait l’affaire avec impartialité. « Leur procès sera équitable », a-t-il affirmé, répondant ainsi aux préoccupations de la communauté internationale et des défenseurs des droits de l’homme.
Cette déclaration intervient dans un contexte où de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer une transparence totale dans la gestion de ce dossier hautement médiatisé.
Des relations solides avec la France
Brice Oligui Nguema a également tenu à dissiper toute inquiétude quant aux relations entre Libreville et Paris. « Je peux vous assurer que nous avons de très bonnes relations avec la France », a-t-il déclaré. Une position qui contraste avec la montée des tensions entre la France et plusieurs États d’Afrique de l’Ouest ayant connu des transitions militaires.
Alors que le Gabon tente de redéfinir son positionnement sur la scène internationale, le président de la transition mise sur une coopération pragmatique avec ses partenaires traditionnels.