Kemi Seba, un provocateur professionnel selon le gouvernement congolais

Casimir Vodjo
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Kemi Seba, président de Urgences panafricanistes

Interrogé sur l’interruption de la conférence publique de Kemi Seba en mars dernier à Brazzaville, le porte-parole du gouvernement congolais, Thierry Moungalla, a défendu la position des autorités. Il a accusé le militant panafricaniste d’activisme provocateur et de menaces potentielles à l’ordre public.

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Au cours d’une rencontre avec la presse, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Thierry Moungalla, est revenu sur la récente tension entre l’État congolais et le leader d’Urgences Panafricanistes, Kemi Seba. Ce dernier avait été interpellé en marge d’une conférence publique qu’il s’apprêtait à tenir à Brazzaville, où il séjournait sur invitation d’un acteur politique congolais.

Selon le porte-parole du gouvernement, cette décision n’est pas le fruit du hasard. Il estime que l’activiste béninois, connu pour ses positions tranchées contre le franc CFA et les politiques jugées néocoloniales, représente un risque de déstabilisation. « Monsieur Kemi Seba est ce qu’on appelle, paraît-il, panafricaniste, mais que moi je qualifierais de provocateur professionnel », a affirmé Thierry Moungalla.

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Moungalla s’interroge sur les sources de financement de Kemi Seba

Il a aussi mis en doute la légitimité et la transparence des activités du militant. « À part être provocateur, on ne sait pas quelle est sa profession. Quelles sont ses sources de revenus ? On ne sait pas, mais il se promène à travers le monde et il passe son temps dans la provocation », a-t-il ajouté.

La conférence, qui devait aborder la question du franc CFA, n’était pas la bienvenue selon les autorités congolaises. « Certainement que ce monsieur avait l’intention de critiquer le fait qu’un pays comme le nôtre utilise cette monnaie », a précisé Moungalla, avant d’insister sur la sensibilité du sujet. Il a rappelé qu’« il ne faut pas jouer avec des questions stratégiques comme la monnaie, car critiquer une devise en usage peut provoquer des mouvements économiques incontrôlables ».

Face à cette position tranchée, le gouvernement congolais recommande à Kemi Seba de s’exprimer sur d’autres plateformes. « Ce monsieur dispose des réseaux sociaux, qui lui permettaient, s’il le souhaitait, depuis l’étranger, de faire un point de presse », a conclu le porte-parole.

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Journaliste expérimenté originaire du Bénin, Kpenou Casimir Vodjo évolue dans le paysage médiatique depuis 2018. Titulaire d'une licence professionnelle en journalisme, il a commencé sa carrière en tant que stagiaire à BENIN WEB TV, un média en ligne influent dans son pays. Animé par une passion inébranlable pour l'information et une ambition affirmée, il a gravi les échelons, passant de stagiaire à journaliste rédacteur et animateur. En 2019, il accède au poste de Chef du Desk International, où il affine son expertise sur les questions internationales. Quatre ans plus tard, en 2023, il est désigné représentant de BENIN WEB TV au Niger. Actuellement Rédacteur en Chef d'Africaho, l'un des principaux médias en ligne du Bénin, Casimir Vodjo a également collaboré avec plusieurs organes de presse internationaux, notamment ActuNiger, Benbere et L'Œil du Sahara. Son engagement envers la véracité de l'information l'a conduit à se spécialiser dans la vérification des faits ( fact-checking), une expertise acquise à travers une formation de Code for Africa. Il est membre actif de l'African Fact-Checking Alliance, le plus grand réseau africain de vérification des faits, et fait partie de la communauté Wikipédien en Résidence (WiR) pour l'Afrique francophone et a publié plusieurs articles de fact-checking référencés. Fidèle à ses valeurs, il reste déterminé à promouvoir l'intégrité journalistique et à garantir une information fiable et vérifiée au service du public.
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