En visite au Kenya du dimanche 21 au mardi 23 avril, en tant qu’ambassadeur de bonne volonté de l’agence onusienne de l’Organisation internationale des migrations (OIM), Mo Farah a réhabilité de l’espoir au sein des siens via le sport. Originaires d’au moins de quatre pays, de jeunes migrants s’affrontent autour d’un ballon dans un centre associatif en bordure de Nairobi.
Le vétéran de l’athlétisme, Mo Farah arrive pour les demi-finales. Il partage son expérience avec ses frères migrants.
« C’est important pour des personnes comme moi de montrer à d’autres ce qui est possible. Je suis arrivé comme jeune garçon au Royaume-Uni, sans parler la langue, sans avoir aucune idée de ce que je voulais faire. Le sport m’a aidé à devenir l’homme que je suis aujourd’hui, celui qui a gagné autant de titres. Chaque opportunité doit être saisie à pleines mains. »
Mo Farah joue avec l’équipe somalienne. Mohamed Abdifatah Ali, somalien de 22 ans, est heureux de jouer aux côtés de la légende britannique. Il a remporté le tournoi avec son équipe : « C’est un rêve devenu réalité. D’où nous venons, nous ne le voyons jamais. Mais là, pendant le match, il parlait avec nous en langue somali. Son parcours est motivant, je suis fier, à chaque fois qu’il gagne une médaille, c’est comme si on la gagnait avec lui. »
Daniel Duaung a, lui aussi, joué. Aujourd’hui étudiant, il a fui le Soudan du Sud encore enfant : « Ça m’a permis de rencontrer de nouvelles personnes. Ce tournoi permet de rassembler les migrants, c’est un rappel pour tous que, certes, nous sommes des migrants, mais que d’autres pensent à nous et qu’il y a des opportunités au-delà du statut de migrant. »
Ce tournoi a fait rêver bon nombre de jeunes migrants qui espèrent un jour faire une carrière de footballeur.