Le Sénat kényan a entamé ce mercredi, l’examen de la procédure de destitution du vice-président Rigathi Gachagua. Ce processus fait à l’approbation massive d’une motion par l’Assemblée nationale, accusant le vice-président de plusieurs infractions, dont des crimes économiques et une insubordination envers le président William Ruto.
Au Kenya, la procédure de destitution du vice-président Rigathi Gachagua, initié par un député de la coalition présidentielle, Kenya Kwanza, a officiellement débuté le 1er octobre. Le 8 octobre, l’assemblée nationale kényane a voté, en faveur de la destitution de Rigathi Gachagua. En effet, sur les 349 députés, 282 ont approuvé la motion, invoquant onze motifs graves, dont « atteinte à l’unité nationale », « insubordination » envers le président, ainsi que des accusations de « crimes économiques ». Ces dernières portent notamment sur des détournements de fonds publics, des conflits d’intérêts, et des abus de pouvoir, rapporte Jeune Afrique.
Face à ces accusations, Rigathi Gachagua, âgé de 59 ans, a dénoncé une campagne de « pure propagande » et un « complot » orchestré pour l’évincer. Il a promis de se battre « jusqu’au bout » pour défendre sa position au sein du gouvernement. Selon ses partisans, le vice-président est victime d’une mise à l’écart progressive, surtout depuis que William Ruto s’est rapproché du Mouvement démocratique orange (ODM) de Raila Odinga.
Le Sénat kényan, saisi du dossier, a décidé d’accélérer le processus. Le mercredi 9 octobre, la question de la destitution de Gachagua figurait à l’ordre du jour de la session parlementaire. Les sénateurs disposent désormais de dix jours pour rendre leur verdict, après un examen approfondi des motifs invoqués par l’Assemblée nationale. L’avenir politique de Rigathi Gachagua repose désormais entre les mains du Sénat.