Kenya : un député abattu à Nairobi, la police évoque un crime prémédité

Paul Danongbe
3 min
Charles Were

Le député kényan Charles Ong’ondo Were a été tué par balle mercredi soir à Nairobi. Selon les premiers éléments, il a été pris pour cible par deux individus circulant à moto alors qu’il se trouvait à bord de sa voiture.

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Charles Ong’ondo Were abattu mercredi à Nairobi. Le drame s’est produit vers 19h30, sur la route de Ngong, à proximité de la morgue municipale (City Mortuary), dans la capitale kényane. Le parlementaire, élu de la circonscription de Kasipul, était en voiture avec son chauffeur lorsque les assaillants l’ont intercepté. L’un des deux hommes est descendu du deux-roues et a ouvert le feu à bout portant, rapportent les médias locaux.

Gravement blessé, Charles Were a été transporté d’urgence dans un hôpital de Nairobi, où il a succombé à ses blessures peu après, précise pour sa part le quotidien The Nation. La police kényane a évoqué un acte « ciblé et prémédité », selon son porte-parole Muchiri Nyaga.

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William Ruto triste

Le président William Ruto a exprimé sa « profonde tristesse » sur le réseau social X (anciennement Twitter), adressant ses condoléances à la famille du député et aux habitants de Kasipul. Il a également appelé les forces de l’ordre à « mener une enquête approfondie » pour traduire les responsables en justice. Président de l’Assemblée nationale, Moses Wetangula s’est dit par ailleurs « profondément choqué » par la nouvelle, évoquant une « perte immense » pour la nation.

Membre du Mouvement démocratique orange (ODM) dirigé par Raila Odinga, Charles Were représentait la circonscription rurale de Kasipul, située dans le comté de Homa Bay, à l’ouest du pays, près du lac Victoria.

Les services de la Direction des investigations criminelles ont ouvert une enquête afin d’identifier et d’arrêter les deux auteurs de l’attaque. Pour l’heure, aucun mobile officiel n’a été confirmé. Toutefois, une proche du député a suggéré que cet acte pourrait s’inscrire dans un climat politique local devenu plus violent, affirmant que « l’auteur du crime est connu ». Ces déclarations restent à confirmer.

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