Ce dimanche 23 juin, le mécontentement des jeunes s’est encore fait sentir, avec pour consigne de ne pas permettre aux politiciens soutenant la loi de s’exprimer dans les églises. À Nairobi, devant la basilique Holy Family, une vingtaine de jeunes se sont réunis pour exprimer leurs préoccupations, rapporte RFI. Kanana Koome, étudiante, a déclaré : « Cette loi prévoit des taxes trop lourdes pour les Kényans. Cela crée une forme d’oppression, une qualité de vie médiocre pour le peuple et pour ceux qui ne sont pas aussi fortunés que ceux au pouvoir. Chrétiens, nous vous appelons à regarder avec attention ce projet de loi car il touche notre nation toute entière. ».
Milan, 24 ans, a également pris la parole après avoir participé aux manifestations de la semaine dernière : « Aujourd’hui, lorsque nous finissons nos études, nous ne trouvons pas d’emploi. Si nous ne nous battons pas aujourd’hui, les prochaines générations seront dans des situations encore bien pires », a-t-il regretté.
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À Nyahururu, à 200 kilomètres au nord de Nairobi, des jeunes se sont également rassemblés pour protester. Pendant ce temps, lors de sa messe dominicale, le président Ruto s’est exprimé publiquement pour la première fois depuis le début des manifestations : « Nos jeunes se sont mobilisés pour participer aux affaires de notre pays. Je veux leur dire : nous allons dialoguer avec vous, afin de pouvoir identifier vos problèmes et travailler ensemble, en tant que nation », a-t-il déclaré.
Les manifestants ont déjà appelé à de nouvelles mobilisations prévues mardi et jeudi prochains, montrant ainsi une détermination continue face à la loi controversée de finances.