La capitale sénégalaise accueille depuis ce lundi 30 juin 2025, une réunion délocalisée du Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), centrée sur un thème d’une brûlante actualité : « Prioriser les technologies de l’éducation et l’innovation dans l’espace CEDEAO. » Les assises vont réunir pendant plusieurs jours, parlementaires, responsables gouvernementaux, experts et partenaires techniques venus des pays membres de l’organisation sous-régionale.
Dakar accueille une réunion stratégique sur l’intégration des technologies éducatives dans l’espace CEDEAO. La cérémonie d’ouverture s’est tenue ce lundi en symbiose avec le 50e anniversaire de l’institution sous régionale et le 25e anniversaire de son Parlement communautaire. Elle a présidée en présence de plusieurs personnalités politiques de premier plan. Parmi elles figurent le député Guy Marius Sagna, chef de la délégation sénégalaise, Orlando Dias, coprésident de la Commission mixte du Parlement de la CEDEAO, Ismaila Diallo, premier vice-président de l’Assemblée nationale du Sénégal, et Moustapha Mamba Guirassy, ministre sénégalais de l’Éducation nationale.
La vice-présidente du Parlement de la CEDEAO, Aminata Diallo Djaratou, représentant Mémounatou Ibrahima, président du Parlement de la CEDEAO à l’occasion, a prononcé un discours inaugural empreint de gravité et d’espoir, saluant notamment le rôle moteur du Sénégal dans l’intégration régionale. Dans son discours, elle a exprimé sa reconnaissance envers le président Bassirou Diomaye Faye pour son engagement panafricain, ainsi qu’envers le président de l’Assemblée nationale, El. Malik Ndiaye, pour son soutien à l’événement.
L’éducation numérique, une urgence pour la jeunesse ouest-africaine
Dans son intervention, la députée Diallo Djaratou a souligné l’enjeu central que représente l’intégration des technologies dans l’éducation, à une époque où les modèles pédagogiques traditionnels sont mis à l’épreuve par les mutations économiques, sociales et technologiques. Elle a salué les avancées depuis l’adoption du protocole AP3103 sur l’éducation en 2003 à Dakar, tout en pointant les lenteurs persistantes : ratifications incomplètes, disparités d’infrastructures et faible pénétration du numérique dans les systèmes éducatifs.
Elle a cité l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki pour appuyer son propos : « Si l’Afrique veut prendre part à l’économie mondiale du savoir, elle doit permettre à chaque enfant d’accéder aux technologies de l’information dès l’école. » Une manière de rappeler que l’éducation numérique n’est plus un luxe, mais une condition pour bâtir une jeunesse formée et compétitive.
Les technologies de l’éducation, une transition à mener avec responsabilité
Tout en saluant le potentiel des technologies éducatives, la vice-présidente du Parlement n’a pas éludé les questions éthiques : le rôle futur des enseignants, le risque de déshumanisation de l’apprentissage, ou encore la protection des enfants face aux usages nocifs du numérique. Ces préoccupations seront, selon elle, au cœur des réflexions engagées durant la rencontre.
Elle a exprimé le souhait que les travaux débouchent sur des recommandations ambitieuses, capables d’orienter des politiques concrètes et inclusives à l’échelle régionale. Elle a enfin rendu hommage à M. Cicelo, ancien président de la 4e législature du Parlement de la CEDEAO, avant de déclarer ouverte cette session placée sous le signe de la modernisation et de la solidarité régionale.
La vice-présidente a enfin exprimé son espoir que cette rencontre débouche sur des recommandations fortes, à même de guider la CEDEAO vers des politiques éducatives ambitieuses, inclusives et adaptées aux réalités du XXIe siècle. Elle a conclu en rendant hommage à l’ancien président de la 4e législature du Parlement de la CEDEAO, M. Cicelo, avant de souhaiter plein succès aux travaux à venir.
La présente réunion qui va connaitre son épilogue vendredi 4 juillet 2025 va accoucher des résolutions en matière de technologies de l’éducation et l’innovation dans l’espace CEDEAO.