La CEDEAO se résout à une “solution négociée” avec le Mali, le Burkina et le Niger

Paul Danongbe
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Bola Tinubu, Président en exercice de la CEDEAO. @Médias locaux

La CEDEAO n’est pas encore prête à accepter le retrait avec effet immédiat des pays respectivement dirigés par le Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani. Quelques heures après l’annonce du Mali, le Burkina Faso et le Niger de leur retrait de l’organisation sous-régionale ouest-africaine, l’instance politique et économique des États de l’Afrique de l’Ouest a réagi à travers un communiqué.

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« Le Burkina Faso, le Niger et le Mali restent des membres importants de la Communauté et la Conférence reste engagée à trouver une solution négociée à l’impasse politique. », a indiqué, dimanche 28 janvier 2024 la Commission de la CEDEAO. Selon le présent communiqué, l’organisation dit avoir été informée seulement par le message d’annonce de retrait diffusé sur les Télévisions nationales du Mali et du Niger. « La Commission de la CEDEAO n’a pas encore reçu de notification formelle directe de la part des trois Etats membres concernant leur intention de se retirer de la Communauté. », précise le communiqué.

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Se disant par ailleurs prête à une “solution négociée” qui a pour objectif de maintenir les trois pays en son sein, la CEDEAO a indiqué dans le communiqué son souhait de ne pas perdre le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui sont désormais membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).


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Ce qu’ils reprochent à la CEDEAO

Arrivés à la tète du Mali, le Burkina et le Niger à la suite de coups d’Etat, Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani reprochent notamment à la CEDEAO les sanctions prises après leurs coups de force. Ils accusent par ailleurs l’organisation de ne s’être pas engagée à leurs côtés dans la lutte contre le terrorisme et d’être une organisation qui serait aux ordres de puissances étrangères.

« Après 49 ans d’existence, les vaillants peuples du Burkina, du Mali et du Niger, constatent avec beaucoup de regrets, d’amertume et une grande déception que leur Organisation s’est éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme. En outre, la CEDEAO, sous l’influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs, est devenue une menace pour ses États membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur » déclarent-ils dans le communiqué d’annonce de leur retrait.

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« Libération de leurs pays »

Selon les dirigeants militaires désormais à la tête de ces trois pays, leurs coups de forces constituent un acte de libération de leurs pays. Et en retour, ils disent espérer bénéficier du soutien de la CEDEAO qui en retour, leur a opposés une opposition farouche. Les gouvernements de transition reprochent à cet effet à l’organisation d’avoir « adopté une posture irrationnelle et inacceptable en imposant des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables en violation de ses propres textes ».

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