Les faits remontent à juillet 2022, lorsque les deux footballeurs ont acheté des billets d’avion auprès d’Air France pour se rendre à un stage de football au Portugal, prévu pour débuter le 20 juillet. Cependant, à l’aéroport de Cotonou, ils se sont vu refuser l’embarquement et ont été transférés à l’aéroport de Lomé en raison de la haute saison. Malgré une nouvelle convocation de la compagnie, ils n’ont pu voyager qu’au début du mois de septembre de la même année.
Le 31 mai 2023, Faouzane Bah-Chabi et Djalilou Ibrahim ont saisi le Tribunal de commerce de Cotonou, accusant Air France de refus d’embarquement injustifié. Ils affirment avoir été empêchés de participer au stage de football et de signer des contrats avec le club portugais, ce qui a engendré des préjudices financiers. En effet, la compagnie a exigé des pénalités de leur club d’origine et des frais supplémentaires leur ont été imposés par l’équipe portugaise.
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Le verdict du Tribunal de Commerce de Cotonou
La défense d’Air France a argué que les joueurs étaient en possession de documents de voyage incohérents et se sont présentés à l’aéroport après la date supposée de fin du stage. De plus, la compagnie a souligné qu’elle ne pouvait être tenue responsable des décisions des autorités aéroportuaires togolaises.
Dans son jugement rendu le 12 janvier 2024, le Tribunal a estimé que le refus d’embarquement d’Air France n’était pas justifié et constituait une violation de ses obligations envers les voyageurs. En conséquence, la compagnie a été condamnée à verser à chaque plaignant la somme de cinq millions de francs CFA à titre de dommages-intérêts, totalisant ainsi 10 millions de francs CFA.
Cependant, le Tribunal n’a pas fait droit à la demande des footballeurs concernant le paiement de 2 500 euros au club portugais, faute de preuves de ce versement. Enfin, Air France a également été condamnée aux dépens.