Parti d’opposition au Bénin, la FCBE a salué jeudi dans la soirée, la décision des autorités béninoises qui ont levé mercredi, la décision du blocage du pétrole nigérien dans les eaux de Sèmè-Podji. La formation politique dirigée par Paul Hounkpè, dans un communiqué parvenu à Africaho a « félicité les les trois parties prenantes (le Bénin, le Niger et la Chine, ndlr ) » et a encouragé surtout « la disponibilité du gouvernement béninois et des autorités nigériennes à faire aboutir ce grand projet ».
« La FCBE salue cet aboutissement des discussions avec les responsables chinois, félicite les trois parties prenantes et encourage surtout la disponibilité du gouvernement béninois et des autorités nigériennes à faire aboutir ce grand projet », renseigne par ailleurs le communiqué du parti. Face à cette décision qui a suscité de part et d’autres de nombreuses réactions tant au Bénin, au Niger que sur le continent, la FCBE a affiché un autre souhait : « Vivement que la normalisation des relations intervienne rapidement afin que sous le leadership des deux Présidents Patrice Talon et Abdourahamane TIANI, d’autres projets d’intégration et panafricanistes voient le jour. Entre autres, faire raffiner le pétrole nigérien ici au Bénin et faire siffler à nouveau le train entre Cotonou et Niamey, etc. »
LIRE AUSSI : Crise Bénin – Niger : la Fcbe salue le déblocage du pétrole nigérien à Cotonou
Le Niger attendu sur la réouverture de sa frontière avec le Bénin
Le 6 mai, le Bénin décidait de bloquer le chargement du pétrole nigérien acheminé des champs pétroliers d’Agadem, dans l’est du Niger, jusqu’à la plate-forme côtière de Sèmè-Podji, dans le sud du Bénin, via un oléoduc de 2 000 kilomètres flambant neuf. Un coup dur pour Niamey : il s’agissait de la première cargaison de brut à destination de la Chine.
“Patrice Talon [le président béninois] en apprenti maître chanteur”, titrait alors Actu Niger, en allusion au motif invoqué par le président béninois : le maintien, par le Niger, de la fermeture de sa frontière avec le Bénin.
Initialement inscrite dans le régime de sanctions imposées au Niger par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) après le coup d’État du 26 juillet 2023, la fermeture des frontières terrestres n’avait plus de raison d’être une fois ces sanctions levées, le 25 février 2024. Le Bénin a aussitôt rouvert la sienne, mais pas le Niger, sous prétexte d’un risque sécuritaire. Avec cette décision prise par le Bénin qui pour rappel, a dit vouloir respecter les clauses du contrat signé sur le projet Pipeline, le général Abdourahamane Tiani et ses hommes sont attendus la réouverture de la frontière du Niger avec le Bénin.