La France rétrocède sa base militaire de Port-Bouët à la Côte d’Ivoire

Casimir Vodjo
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France - Côte d'Ivoire

La France a officiellement remis, ce jeudi 20 février, la base militaire de Port-Bouët aux autorités ivoiriennes. Cette rétrocession, qui s’inscrit dans une dynamique de réorganisation stratégique de la présence française en Afrique, est une nouvelle étape dans la coopération militaire entre les deux pays.

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La France poursuit la réorganisation de son dispositif militaire en Afrique. Après le Mali, le Burkina, le Niger, le Tchad et le Sénégal, Paris a rétrocédé sa base militaire de Port-Bouët aux autorités ivoiriennes. La cérémonie de transfert s’est déroulée en présence du ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, et de son homologue ivoirien, Téné Birahima Ouattara. Cette décision est le fruit d’un processus engagé depuis deux ans.

« C’est une transition exemplaire qui témoigne de la maturité de nos relations », a déclaré le colonel Damien Mireval, attaché de défense français à Abidjan. De son côté, Téné Birahima Ouattara a assuré que cette rétrocession ne signifiait pas la fin de la coopération militaire avec la France. « Il n’y a pas de rupture. Nos relations restent solides et adaptées aux défis sécuritaires du moment », a-t-il précisé.

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Le camp de Port-Bouët, qui abritait le 43e Bataillon d’Infanterie de Marine (BIMa) depuis 1978, sera désormais sous commandement ivoirien et rebaptisé du nom de Thomas d’Aquin Ouattara, premier chef d’État-major de l’armée ivoirienne. Un changement symbolisé par l’abaissement du drapeau français et la montée du drapeau ivoirien.

Contrairement aux retraits forcés observés ces dernières années dans d’autres pays du Sahel, comme le Mali, le Burkina Faso ou le Niger, la Côte d’Ivoire a opté pour une transition concertée avec la France. Si le départ progressif des forces françaises s’étalera sur l’année 2025, une centaine de militaires français resteront sur place pour assurer des missions de formation et de renseignement, notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

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