Au Bénin, la Cour constitutionnelle a enregistré trois recours majeurs, fustigeant la suspension des activités du groupe de presse « La Gazette du golfe », par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC). A l’issue d’une audience publique ce jeudi 24 août 2023, la haute juridiction a accordé à l’organe de régulation des médias, un délai pour déposer ses observations.
Depuis la suspension prononcée contre le groupe de presse “La Gazette du Golfe”, le 8 août dernier par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), un nombre croissant de défenseurs de la liberté de la presse et des droits civiques ont dénoncé cette mesure. Composés particulièrement de juristes, trois recours ont déposés devant la Cour constitutionnelle, lui demandant d’apprécier l’inconstitutionnalité de la décision portant suspension jusqu’à nouvel ordre.
La HAAC avait justifié sa décision en avançant que “La Gazette du Golfe” n’avait pas adhéré au communiqué exigeant une couverture médiatique plus professionnelle, notamment sur des sujets sensibles tels que les coups d’État en Afrique. Un motif que rejettent les initiateurs de ces recours qui estiment pour leur part que la présente décision viole la constitution béninoise.
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Un délai accordé à la HAAC
Ce jeudi 24 Août 2023, les conseillers de la cour constitutionnelle ont examiné les recours déposés devant eux contre l’institution dirigée par Rémi Prosper Morétti. A l’issue de l’audience publique, ils ont accordé à l’organe de régulation des médias au Bénin, un délai pour déposer ses observations. Ainsi donc, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la Communication (HAAC), dispose du 29 Août au 5 septembre 2023 pour formuler ses observations devant la haute juridiction. Les requérants quant à eux, disposent du 30 Août au 5 Septembre pour déposer leur contre observation.
La Haute autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a procédé mardi 8 août 2023, à la suspension de toutes les activités du groupe de presse “La gazette du Golfe”. L’institution reproche à la chaine de télévision privée des faits relatifs à l’apologie des coups d’Etat dans la sous région ouest-africaine.