La Présidence guinéenne a annoncé la création, par décret, d’un Conseil supérieur de défense et de sécurité nationale (CSDSN). Ce nouvel organe est destiné à renforcer la coordination et l’orientation des politiques de défense et de sécurité du pays.
Face aux défis sécuritaires, la Guinée s’est dotée d’un Conseil supérieur de défense et de sécurité nationale. Présidé par le Chef de l’État Mamadi Dombouya en sa qualité de chef suprême des forces armées, le CSDSN est désormais l’instance décisionnelle suprême pour toutes les questions touchant à la souveraineté, à la protection des populations, des biens et des ressources, ainsi qu’à la mobilisation des forces en temps de crise ou de conflit armé. Sa mise en place intervient dans un contexte sous-régional marqué par des tensions sécuritaires.
Le décret instituant le CSDSN précise que ce Conseil bénéficiera d’un siège propre et d’une dotation budgétaire inscrite dans la loi de finances de chaque exercice. Il est habilité à prendre, à tout moment, les mesures jugées nécessaires pour défendre l’intégrité territoriale et rétablir l’ordre public en cas de péril grave ou de calamité.
L’organisation du Conseil repose sur trois structures principales. Il s’agit d’une instance suprême, un secrétariat général permanent et des commissions. L’instance suprême réunira, autour du président de la République, le Premier ministre, plusieurs ministres clés (Défense, Sécurité, Affaires étrangères, Justice, Économie, Budget), ainsi que les plus hauts responsables militaires, dont le chef d’état-major général des armées et le Haut Commandant de la gendarmerie. Cette composition pluridisciplinaire vise à garantir une approche globale des enjeux de défense et de sécurité.
Le secrétariat général permanent, dirigé par un haut cadre civil ou un officier général nommé par décret présidentiel, sera responsable de l’administration quotidienne du Conseil. Il assurera la coordination technique et la préparation des décisions, s’appuyant sur des sections thématiques dédiées à la défense civile, militaire, économique et diplomatique. Le secrétaire général permanent aura également la charge du suivi des décisions, de la préparation du budget et de l’encadrement des services techniques.