Réunis au Caire ce mardi, les dirigeants de la Ligue arabe ont adopté un plan pour la reconstruction de Gaza. Ce plan dont le financement nécessaire est estimé à 53 milliards de dollars écarte l’idée de déplacement des populations.
Lors d’un sommet au Caire, mardi 4 mars, la Ligue arabe a présenté un projet de reconstruction de la bande de Gaza post-conflit. Le plan, d’un montant de 53 milliards de dollars, prévoit la réhabilitation des infrastructures détruites, la relance économique et le développement durable du territoire palestinien.
Selon Ahmed Aboul Gheit, Secrétaire général de la Ligue arabe, cette feuille de route a été élaborée en coopération avec l’Autorité palestinienne et exclut toute option de déplacement de la population, à l’inverse de certaines propositions évoquées par Washington. « Il s’agit de présenter une alternative claire, pratique et réaliste au plan de déplacement des Palestiniens », a-t-il déclaré.
Le projet s’articule autour de plusieurs phases. La première consistera à déblayer les décombres, estimés à plus de 50 millions de tonnes, et à sécuriser les zones affectées par les bombardements. La reconstruction inclura ensuite des logements, des infrastructures de transport, un aéroport, un port de pêche et des installations d’énergie verte. Les financements proviendront de fonds arabes et internationaux, dans le respect du statut juridique de Gaza en tant que partie intégrante du futur État palestinien.
Sur le plan sécuritaire, l’initiative prévoit également la mise en place d’une force internationale de maintien de la paix sous mandat de l’ONU, chargée de stabiliser Gaza et la Cisjordanie occupée.