Après plus de trois mois de discussions directes au Qatar, le gouvernement congolais et le mouvement rebelle AFC/M23 ont signé ce samedi 19 juillet à Doha une déclaration de principes. Ce texte pose les jalons d’un futur accord de paix pour la résolution du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
A Doha, ce samedi 19 juillet 2025, le gouvernement de la RDC et le mouvement rebelle AFC/M23 ont paraphé, en présence du ministre des Affaires étrangères du Qatar, une déclaration de principes après plus de 90 jours de négociations. Cet engagement bilatéral, facilité par la médiation qatarienne, prévoit la mise en place d’un mécanisme en vue d’un cessez-le-feu permanent, la restauration de l’autorité de l’État dans les zones sous contrôle rebelle, ainsi qu’un cadre structuré pour les prochaines étapes de négociation.
Cette déclaration s’inscrit dans la continuité des récents efforts diplomatiques, notamment l’accord de paix signé entre Kinshasa et Kigali à Washington le 27 juin dernier. Toutefois, l’AFC/M23, acteur central du conflit armé dans le Nord-Kivu, avait exprimé la nécessité de négocier directement avec les autorités congolaises. Le groupe rebelle contrôle actuellement plusieurs territoires stratégiques riches en minerais, conquis lors d’une offensive éclair en début d’année.
La signature du document intervient dans un contexte de tensions régionales persistantes, où les alliances militaires et politiques demeurent complexes. Pour Mahamoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’Union africaine, cité par RFI, cette déclaration représente « une avancée significative » vers la pacification de l’est du Congo et de l’ensemble de la région des Grands Lacs. Dans un communiqué, il s’est félicité de cette étape « majeure » dans la quête d’une stabilité durable.
Dans la région orientale de la République démocratique du Congo (RDC), en particulier dans le Nord-Kivu, un conflit prolongé et de plus en plus complexe persiste, caractérisé par la présence de nombreux groupes armés tels que le groupe M23 et les Forces armées congolaises (FARDC) et leurs alliés respectifs. Cette situation a conduit à une instabilité généralisée et à une crise humanitaire sans précédent dans la province du Nord-Kivu. Les hostilités ont entraîné des déplacements importants de la population locale, dont beaucoup ont été contraints de fuir leur domicile, ce qui a aggravé une situation déjà désastreuse.