À Doha au Qatar, des représentants du gouvernement de la RDC et du mouvement rebelle M23 ont signé un accord-cadre destiné à ouvrir la voie à un futur accord de paix ce samedi 15 novembre 2025. C’est un acte qui intervient après des mois de combats entre les deux camps.
RD Congo : un accord-cadre signé avec le M23 pour relancer le processus de paix
Enfin la paix dans l’Est de la RDC ? On peut désormais y croire. Depuis janvier, le M23 – appuyé par le Rwanda, selon Kinshasa et plusieurs observateurs – s’est emparé de Goma, capitale du Nord-Kivu, avant d’étendre son contrôle dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Les autorités rwandaises, elles, ont longtemps nié leur implication militaire, tout en justifiant l’action des rebelles par la menace que représenteraient d’anciens miliciens hutus rwandais réfugiés en RD Congo après avoir participé au génocide des Tutsis en 1993.
L’offensive du mouvement rebelle cette année a fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de centaines de milliers de personnes. Une situation qui a ravivé la crainte d’une déflagration régionale dans l’ensemble de la région des Grands Lacs. Et pour arrêter la saignée, une série d’initiatives diplomatiques.
Des dirigeants africains à ceux de l’Occident, la vague de médiations n’avait encore réussi à faire jusque-là. En parallèle d’une médiation du président américain Donald Trump entre Kinshasa et Kigali, le Qatar a accueilli depuis avril plusieurs cycles de discussions entre les deux parties. Ces réunions ont surtout permis d’examiner les conditions préalables à un accord global et les mesures de confiance nécessaires, rapporte France 24.
Selon le média, les deux camps avaient déjà adopté en juillet une déclaration de principes, malgré l’absence de réponses à certaines questions fondamentales. Puis, en octobre, ils avaient conclu un accord visant à encadrer la supervision d’un éventuel cessez-le-feu.
C’est d’ailleurs à la suite de tout ceci, qu’un accord-cadre a été signé ce samedi 15 novembre 2025 à Doha. Cet accord est présenté comme un moyen de faciliter et d’accélérer les négociations en vue d’un accord de paix complet. Il intervient notamment dans un conflit qui ensanglante l’est de la RDC depuis plus de trois décennies.
