La République démocratique du Congo (RDC), a lancé ce jeudi 31 octobre 2024, une vaste campagne de vaccination contre le paludisme dans le sud-ouest du pays, aux portes de Kinshasa. En ciblant prioritairement les enfants, cette campagne entend réduire le lourd fardeau de cette maladie, qui a causé près de 25 000 décès en 2023, selon les données officielles.
Début de la campagne de vaccination contre le paludisme en RDC. Le lancement officiel de la campagne s’est déroulé dans la localité de Mbanza-Ngungu en présence de Romain Tshikaya, directeur de cabinet du ministre de la Santé, qui a salué le vaccin comme une « avancée majeure » dans la lutte contre le paludisme. Jusqu’ici, les efforts de prévention se sont concentrés sur des outils comme les moustiquaires imprégnées et la pulvérisation intra-domiciliaire. Cependant, ces méthodes n’ont pas réussi à enrayer la propagation de la maladie. En RDC, ce fléau sanitaire affecte principalement les jeunes enfants, qui constituent 50 % à 70 % des décès dus au paludisme dans le pays.
Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’arrivée de ce vaccin, administré en quatre doses, est une bonne nouvelle après près de trente ans de recherches. La RDC devient ainsi le 15ᵉ pays africain à adopter ce nouveau moyen de lutte contre le paludisme, dans l’espoir d’inverser la tendance des décès liés à cette maladie endémique.
Sensibiliser pour mieux protéger les enfants en RDC
Les autorités congolaises ont fait de la protection des enfants leur priorité. « Nous devons sensibiliser la population sur l’importance de la vaccination et mobiliser toutes les parties prenantes pour que chaque enfant puisse bénéficier de cette protection », a insisté Romain Tshikaya. Le succès de cette campagne dépendra en grande partie de l’engagement des communautés et de l’information relayée pour inciter les familles à vacciner leurs enfants.
Deuxième pays le plus touché par le paludisme après le Nigeria, la RDC et ce dernier concentrent 40 % des cas mondiaux. Cette campagne, bien qu’ambitieuse, représente un espoir pour le pays de réduire les décès infantiles dus au paludisme et d’améliorer la santé publique.