Le gouvernement congolais a mis à prix les têtes de plusieurs dirigeants du groupe armé M23, offrant jusqu’à 5 millions de dollars pour toute information permettant leur arrestation. Le M23 a récemment renforcé son emprise sur l’est du pays en s’emparant de plusieurs grandes villes.
Le ministère de la Justice de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé, vendredi 8 mars 2025, la mise en place d’une récompense de 5 millions de dollars pour toute personne permettant l’arrestation de Corneille Nangaa, Bertrand Bisimwa et Sultani Makenga, figures de proue du Mouvement du 23 mars (M23).
Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), est devenu chef de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC), dont fait partie le M23. Bertrand Bisimwa et Sultani Makenga occupent respectivement les postes de président et de chef militaire de cette rébellion. Tous trois ont été condamnés à mort par contumace en août 2024 par la justice militaire congolaise.
De nouvelles récompenses annoncées
En plus de cette prime principale, le ministère a également fixé une récompense de 4 millions de dollars pour toute information menant à l’arrestation de leurs complices en fuite, notamment Perrot Luwara et Irenge Baelenge. Par ailleurs, une remise de peine pourrait être accordée aux dénonciateurs impliqués, à l’exception des personnes coupables de crimes contre l’humanité.
Le M23, groupe armé né en 2012 et défait en 2013 avant de reprendre les armes en 2022, contrôle aujourd’hui plusieurs zones stratégiques de la province du Nord-Kivu, dont Goma et Bukavu. Kinshasa accuse Kigali de soutenir activement cette rébellion, une affirmation confirmée par plusieurs rapports onusiens, mais que le Rwanda réfute catégoriquement.