La Russie a réagi à la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) regroupant le Burkina Faso, le Niger et le Mali. Pour Moscou, il s’agit d’un pas vers la libération de l’influence occidentale.
Lors d’une interview avec l’agence Tass, l’ambassadeur de Russie au Burkina Faso, Igor Martynov, a évoqué la question de la création de l’Alliance des Etats du Sahel. Selon le diplomate russe, « La Russie salue la création d’une nouvelle architecture en Afrique de l’Ouest. Nous constatons l’aspiration croissante des peuples du continent africain, et en premier lieu des pays du Sahel, à restaurer leur indépendance, à se libérer du joug colonial occidental et à se développer à leur guise ».
Selon l’ambassadeur, la création de cette confédération est un début vers la libération de l’influence occidentale. « Lors d’une conférence à Niamey (capitale du Niger), les pays de l’AES ont convenu d’actions communes contre les groupes terroristes, [pour] assurer la sécurité, lutter contre le crime et la corruption. La création d’une structure de coordination pour réguler les processus économiques entre les trois pays et organiser un espace économique unifié est prévue dans un avenir proche. La déclaration de l’AES mentionne l’ouverture d’une banque d’investissement commune », a t-il rappelé.
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« Notre position ferme à l’égard des pays occidentaux qui affichent des ambitions néocoloniales est connue depuis longtemps dans le monde africain. Le peuple burkinabé le voit et le comprend bien », a déclaré le diplomate en soulignant que la politique de la Russie envers les États africains a toujours été fondée sur les principes de non-ingérence, de respect mutuel et de coopération honnête.
Pour rappel, les dirigeants de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ont acté officiellement le divorce avec la Cédéao lors du premier sommet de l’organisation à Niamey. Créée en septembre 2023, l’Alliance des Etats du Sahel encore appelée pacte du Liptako-Gourma est un accord de défense mutuelle conclu entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Ces trois pays sont dirigés par les militaires issus de coup d’Etat.