Le Kremlin a donné son avis sur le retrait de la nationalité française à Kemi Seba . Plus de trois mois après avoir brûlé son passeport lors d’un rendez-vous à Paris, Kemi Seba a perdu officiellement sa nationalité française. En effet, par décret en date du lundi 8 juillet 2024, le gouvernement français a retiré la nationalité française à Stellio Gilles Robert Capo Chichi , plus connu sous le pseudo Kemi Seba .
En réaction à cette nouvelle, Maria Zakharova , la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères citée par Sputniknews Afrique , a accusé Paris d’avoir révoqué la citoyenneté de l’activiste parce qu’il critique « la politique française en Afrique ».
« Pour quels péchés Paris est-il simplement privé de sa citoyenneté une personnalité publique célèbre ? Croyez-le ou non, c’est pour avoir critiqué la politique de la France en Afrique. « Même les partisans de Macron peuvent difficilement qualifier la politique étrangère de l’Elysée en Afrique avec des épithètes flatteuses », a déclaré Maria Zakharova. Pour elle, « ni la philosophie française traditionnelle de la démocratie et de la liberté d’expression, ni les interprétations modernes de la tolérance et de la passion pour les Droits de l’homme n’ont sauvé Paris de ce que Kemi Seba lui-même appelé « le néocolonialisme négrophobe ».
LIRE AUSSI : « Libéré je suis de ce fardeau », Kemi Seba réagit à la perte de sa nationalité française
Les arguments de la France
À l’annonce de la nouvelle, Kemi Seba, président de l’Ong Urgences panafricanistes s’est dit « libéré d’un fardeau ». « Plus de nationalité française ? Gloire à Dieu . Libéré je suis de ce fardeau. J’ai quitté la France depuis bientôt 14 ans à cause de sa politique néocoloniale et de sa négrophobie systémique que je combat depuis l’Afrique frontalement ; j’ai plus brûlé le passeport depuis plusieurs mois déjà » , avait-il écrit sur son compte X.
Mais en février 2024, le ministère français de l’intérieur Gérald Darmanin après avoir entamé une procédure de retrait de la nationalité à Kemi Seba Paris, a indiqué que l’Elysée reprochait notamment à l’activiste, « une posture constante, résolument anti- français » qui « porte gravement atteinte aux intérêts français » en Afrique. « Sous couvert de prises de position hostiles à la politique étrangère du pays, vous diffuserez des messages particulièrement virulents, voire outranciers contre la France, ses représentants et ses forces militaires, incitant à la rébellion » , précise le document consulté par Africaho.