Face à une montée des menaces terroristes, l’Alliance des États du Sahel (AES), regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, a proclamé son espace confédéral comme théâtre unique d’opérations militaires. Dans une déclaration conjointe, les trois pays ont accusé la France et certains États de la CEDEAO de soutenir ces groupes pour déstabiliser la région et appellent leurs populations à la vigilance.
L’Alliance des États du Sahel (AES) a décidé de placer ses forces de défense et de sécurité en alerte maximale. L’annonce a été faite dimanche soir sur la télévision publique burkinabè par le porte-parole du gouvernement, Pingwendé Gilbert Ouédraogo. D’après la déclaration de l’AES, des regroupements et des réorganisations de groupes armés terroristes ont été signalés dans des zones sensibles, notamment le Bassin du Lac Tchad, le Sahel et plusieurs frontières telles que Niger-Nigéria, Niger-Bénin, Niger-Burkina, et Bénin-Burkina.
Selon l’AES, ces groupes bénéficieraient de soutiens financiers et logistiques provenant De la France et certains Etats de la CEDEAO, dans le but de fragiliser la stabilité des trois pays. Dans leur déclaration conjointe, les présidents Ibrahim Traoré (Burkina Faso), Assimi Goïta (Mali) et Abdourahamane Tiani (Niger) ont exprimé leur détermination à contrer ces menaces.
« L’espace confédéral est désormais proclamé comme un théâtre unique d’opérations militaires, coexistant avec les dispositifs nationaux en cours », précise la déclaration. Cette mutualisation des efforts militaires vise à garantir une réponse coordonnée et efficace face aux menaces communes.
Les dirigeants de l’AES ont également exhorté leurs populations à la vigilance et au rejet des propositions d’enrôlement au sein des groupes terroristes. « Nous appelons chacun à redoubler d’efforts pour protéger nos territoires et à signaler toute activité suspecte aux autorités compétentes », ont-ils insisté.