En Algérie, un décret exécutif impose de nouvelles règles pour le mariage. Désormais, les futurs époux doivent présenter un certificat médical prénuptial incluant une série d’examens et d’analyses obligatoires. Une mesure qui vise à protéger la santé des conjoints et de leur descendance.
Le gouvernement algérien a adopté une mesure inédite pour encadrer les unions civiles. Selon un décret exécutif publié au Journal officiel du 17 novembre, tout mariage devra désormais être précédé par une visite médicale obligatoire, incluant des examens cliniques et biologiques spécifiques. Cette décision s’inscrit dans une démarche de prévention des risques sanitaires liés aux maladies transmissibles ou héréditaires.
Le certificat médical prénuptial, requis pour la constitution du dossier de mariage devant un notaire ou un officier d’état civil, a trois objectifs principaux : permettre aux futurs époux d’évaluer leur état de santé, détecter des pathologies pouvant compliquer une éventuelle grossesse, et sensibiliser sur la santé reproductive et la planification familiale.
Parmi les analyses obligatoires figurent la détermination du groupe sanguin et des sérologies pour la toxoplasmose, la rubéole et la syphilis. Des examens complémentaires, tels que les dépistages des hépatites B et C ou du VIH, sont également recommandés. Le médecin en charge peut prescrire des examens additionnels en fonction des symptômes ou des antécédents constatés.
Le texte prévoit que les notaires et officiers d’état civil vérifient la validité de ces certificats, datés de moins de trois mois, avant de conclure un mariage. Cependant, aucune restriction ne peut être imposée aux futurs conjoints, même en cas de résultats médicaux défavorables. “La conclusion du mariage reste une décision libre des concernés”, précise par ailleurs l’article 7 du décret.