L’Algérie a annoncé la suspension temporaire de sa médiation dans la crise au Niger, en attendant des clarifications sur la mise en œuvre de son rôle de médiateur. Cette décision intervient après des discussions préliminaires qui n’ont pas abouti et des interrogations sur la disposition réelle des autorités nigériennes à accepter la médiation algérienne.
L’Algérie a pris la décision de suspendre momentanément sa médiation dans la crise politique, institutionnelle et constitutionnelle qui secoue le Niger. Le ministère algérien des Affaires étrangères a annoncé cette suspension par le biais d’un communiqué relayé par l’agence de presse officielle algérienne (APS).
La médiation algérienne avait été acceptée par les autorités militaires au pouvoir à Niamey le 27 septembre 2023, ce qui avait conduit à l’envoi du chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, pour entamer des discussions préparatoires avec les autorités nigériennes. Cependant, ces discussions n’ont pas abouti de manière concluante, et des déclarations publiques des autorités nigériennes ont suscité des interrogations quant à leur réelle volonté de suivre la médiation algérienne.
L’Algérie avait exprimé son opposition à une intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au Niger et avait proposé un plan de sortie de crise en août, suggérant une transition dirigée par une personnalité civile et acceptée par toutes les forces politiques, avec une durée maximale de six mois.
Le chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au pouvoir à Niamey avait, quant à lui, appelé à une période de transition pouvant durer au maximum trois ans, ce qui avait suscité des désaccords sur la durée de la transition.