La tension monte au Bénin après que la police ait dû utiliser des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation contre la vie chère à Cotonou, la capitale économique du pays. La marche, organisée par des syndicats pour protester contre la hausse des prix et la faim croissante, a abouti à plusieurs arrestations, dont celle d’Anselme Amoussou, secrétaire général de la CSA-Bénin, et de Moudassirou Bachabi, secrétaire général de la CGT. Bien que libérés peu de temps après, ces travailleurs ont promis de redescendre dans les rues le 11 Mai 2024.
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En parallèle, l’économie béninoise est confrontée à des défis majeurs. La fermeture de la frontière avec le Niger, consécutive au récent coup d’État dans ce pays du Sahel, a déjà porté un coup dur aux échanges commerciaux de la région. De plus, les sanctions imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont exacerbé les difficultés économiques du Bénin.
Dans ce climat de tensions sociales et économiques croissantes, le gouvernement béninois a pris la décision radicale d’interdire l’exportation de maïs. Cette mesure vise à garantir l’approvisionnement alimentaire sur le marché intérieur et à atténuer les effets de la vie chère qui pèsent sur la population. Cependant, elle suscite également des interrogations quant à ses conséquences sur l’économie agricole du pays.