Le gouvernement burkinabé a lancé jeudi 24 octobre, la campagne nationale « Fin de défécation à l’air libre et assainissement géré en toute sécurité ». L’objectif de cette initiative est de pouvoir atteindre un taux d’assainissement de 80 % d’ici 2030.
Au Burkina Faso, le ministre d’Etat, ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme, porte-parole du gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouedraogo, a procédé jeudi, à Soubga, au lancement officiel de la campagne nationale « Fin de défécation à l’air libre et assainissement géré en toute sécurité » ou « Safely Managed Sanitation (FDAL/SMS » 2024-2030.
En collaboration avec le ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement, l’objectif de cette campagne est de porter le taux d’accès à l’assainissement, actuellement de 28 % à l’échelle nationale et inférieur dans le Centre-Est, à 80 % d’ici 2030.
Au cours de la cérémonie du lancement de cette campagne, le ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a souligné la nécessité pour les collectivités, les organisations et les citoyens de faire de l’accès à l’hygiène une priorité. Pour y parvenir, le gouvernement prévoit la construction de 15 nouvelles stations de traitement des boues de vidange, portant le nombre total à 20, et la certification de 5719 villages pour l’éradication de la défécation à l’air libre d’ici 2030. Par ailleurs, des mesures de gestion et de valorisation des boues de vidange seront mises en œuvre, y compris la dotation en équipements d’assainissement pour les bâtiments publics.
Alain Joseph Tokam Mambou, représentant adjoint de l’UNICEF, a rappelé l’importance de cette campagne pour la réduction de la pollution des eaux usées et la création d’opportunités pour les jeunes. « Les excréta, transformés en énergie et en fumures organiques, serviront au secteur agricole, contribuant ainsi à l’économie circulaire du pays », a-t-il ajouté.
Avec le soutien des partenaires et l’implication des gouverneurs de région en tant qu’« Ambassadeurs de l’assainissement », cette campagne se veut transformative pour le Burkina Faso. En associant assainissement, développement durable et emploi, le gouvernement espère impulser un changement profond dans les habitudes sanitaires et faire de l’accès à l’hygiène un droit pour tous les Burkinabés.