Dans un communiqué incisif daté du 14 janvier 2025, Candide Azannaï, président du Parti Restaurer l’Espoir (RE) et ancien ministre délégué chargé de la Défense nationale, fustige ce qu’il qualifie de dérives politiciennes autour du Fâ. Il met en garde contre une instrumentalisation des pratiques religieuses endogènes à des fins politiques, qu’il attribue à une stratégie visant à pérenniser le pouvoir de Patrice Talon.
Le président du parti de l’opposition Restaurer l’Espoir (RE), Candide Azannaï, a réagi avec véhémence ce mardi, à la circulation d’un communiqué attribué à Mahougnon Kakpo, qu’il accuse de diversion visant à éluder la responsabilité collective des dirigeants actuels dans ce qu’il considère comme une tentative de manipulation politique du Fâ. Selon lui, cette démarche s’inscrit dans un processus de préparation psychologique à une confiscation du pouvoir sous la forme d’un « mandat unique infini et illicite » au-delà de 2026.
Pour l’ancien ministre, le problème ne se limite pas à la figure de David Koffi Aza, désormais membre du Comité des Rites Vodun élargi par le décret modificatif de février 2024. Il pointe du doigt le décret initial de septembre 2023, portant création du comité, et la loi de septembre 2024 instituant les Vodun Days, comme des mécanismes dangereux susceptibles de créer des tensions religieuses et de fragiliser l’unité nationale.
Azannaï déplore également les discours tenus lors des célébrations officielles, qu’il qualifie de « curieuses interprétations profanatrices », et s’insurge contre l’implication de certaines figures religieuses dans ce qu’il considère comme une trahison des principes sacrés du Fâ. Il accuse les protagonistes de céder aux séductions du pouvoir et de l’argent, au détriment de la sauvegarde des pratiques ancestrales et de la cohésion nationale.
Candide Azannaï conclut en appelant à un sursaut de responsabilité de la part des acteurs impliqués, les exhortant à protéger l’intégrité du Fâ et à éviter toute instrumentalisation politique. Selon lui, les conséquences de ces dérives pourraient être graves, allant jusqu’à ébranler la paix et l’unité nationale.