Le président ghanéen John Dramani Mahama a confirmé, mercredi 10 septembre, que son pays avait donné son feu vert aux États-Unis pour recevoir certains migrants expulsés. Il s’agit de ressortissants originaires exclusivement d’Afrique de l’Ouest.
Migration : le Ghana ouvre ses frontières aux ressortissants ouest-africains expulsés des Etats-Unis
Le Ghana rejoint désormais la liste des pays partenaires des Etats-Unis pour les expulsions de migrants. Le pays dirigé par John Dramani Mahama a confirmé mercredi cette décision avec Washington. « Nous avons été approchés par les États-Unis pour recevoir des ressortissants de pays tiers qui sont en voie d’expulsion des États-Unis. Nous avons conclu avec eux que, seuls les ressortissants d’Afrique de l’Ouest seront acceptés, étant donné que tous nos camarades ouest-africains n’ont pas besoin de visas pour venir dans notre pays. Même s’ils décidaient de venir de leur propre chef à Accra depuis les États-Unis, ils n’auraient pas besoin de visa de toute façon. Donc, s’ils nous envoient des collègues ouest-africains, nous sommes d’accord », a expliqué le chef de l’État ghanéen lors d’un échange avec la presse à Accra.
Déjà un premier groupe arrivé
En lien avec cette décision, John Dramani Mahama, explique que le présent accord est déjà en application. « Je pense que cet accord est entré en vigueur. Un premier groupe de quatorze personnes est arrivé. Plusieurs d’entre eux sont des frères nigérians, ils ont décidé de rentrer chez eux. Un autre était gambien. Nous avons donc contacté son ambassade pour qu’ils puissent faciliter son retour en Gambie », a-t-il précisé.
Avec cette décision, le Ghana rejoint ainsi d’autres pays africains comme le Rwanda, l’Eswatini ou le Soudan du Sud, déjà concernés par le dispositif américain. Faut-il le souligner, ces expulsions vers des pays tiers sont devenues l’une des mesures phares de l’administration de Donald Trump contre l’immigration clandestine. Plusieurs centaines de personnes ont ainsi déjà été transférées vers le Panama, le Salvador ou encore le Soudan du Sud.