Le Ghana suspend ses exportations de céréales face à une sécheresse sévère

Mohamed Fousso
Lecture : 2 min
Exportations de céréales au Ghana.

Le Ghana a annoncé la suspension immédiate de ses exportations de céréales, une décision prise ce lundi 26 août 2024 par le ministre de l’Agriculture, Bryan Acheampong.

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Le gouvernement ghanéen prend des mesures pour faire face à la sécheresse qui impacte la production céréalière dans le pays. Le lundi 26 août, les autorités du pays ont suspendu avec effet immédiat, toute exportation de céréales. Cette mesure intervient, rapporte RFI, vient ainsi répondre à la sécheresse intense qui touche gravement la production agricole du pays et menace de provoquer une pénurie alimentaire.

La sécheresse a principalement affecté six régions du nord et de l’est du Ghana, qui fournissent environ 62 % des céréales du pays. Cette situation, persistante depuis deux mois, a déjà causé des pertes significatives pour près d’un demi-million de fermiers, selon les autorités. Les principales cultures touchées incluent le riz, le maïs et le soja, des éléments essentiels de l’alimentation ghanéenne.


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Une levée de fonds annoncée

Pour faire face à cette crise, le gouvernement a décidé de stopper les exportations de ces produits de base afin de sécuriser l’approvisionnement intérieur. En parallèle, une levée de fonds de 500 millions de dollars a été annoncée, avec une contribution partielle de la Banque mondiale.

Le ministre des Finances, Mohammed Amin Adam, a également révélé que le Ghana cherchera à puiser dans la réserve céréalière de la Cédéao et à collaborer avec le secteur privé pour importer les céréales manquantes. Cependant, cette décision comporte des risques importants. Les importations pourraient affaiblir la monnaie nationale et exacerber l’inflation, qui avait déjà dépassé les 24 % en juin 2024.

La mesure du suspension d’exportations de céréales vise à stabiliser l’approvisionnement alimentaire du pays, mais pourrait également entraîner des répercussions économiques notables, tant sur le plan de la monnaie que des prix des denrées alimentaires.

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