Le Ghana va adopter une loi pour encadrer les cryptomonnaies

Mohamed Fousso
3 min
Cryptomonnaies au Ghana.

Au Ghana, le Parlement a adopté lundi 22 décembre, un projet de loi visant à légaliser et encadrer l’usage des cryptomonnaies dans le pays.

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Cryptomonnaies au Ghana : une loi pour protéger le cedi

L’essor des cryptomonnaies au Ghana est spectaculaire. Selon une estimation du cabinet Web3 Africa Group, basé à Accra, les transactions en monnaies virtuelles ont atteint près de trois milliards de dollars au cours du premier semestre 2024. Une dynamique qui, si elle témoigne de l’adoption rapide de ces technologies par la population, suscite aussi de vives inquiétudes au sein des autorités monétaires. Et face à cela, le parlement pour encadrer cette montée.

En toile de fond, la crainte d’une fuite massive de capitaux et d’un impact négatif sur la stabilité du cedi, la monnaie nationale. Le gouvernement entend ainsi intégrer une partie de ces flux financiers dans l’économie formelle afin d’en assurer une meilleure traçabilité et de limiter les risques macroéconomiques.

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Le texte, baptisé Virtual Asset Service Providers Bill (VASP), introduit un cadre réglementaire strict. Désormais, toute personne physique ou morale souhaitant proposer des services liés aux cryptomonnaies devra obtenir une licence officielle. Cette autorisation sera délivrée soit par la Banque centrale du Ghana, soit par la Securities and Exchange Commission (SEC), chargée de la supervision des marchés financiers.

« Lutter le blanchiment d’argent »

Selon les précisions du texte consulté par Africaho, le dispositif permettra aux autorités de surveiller les transactions et de renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement d’activités criminelles, des pratiques fréquemment associées aux monnaies numériques selon plusieurs experts du secteur financier.

La loi encadre également la promotion des cryptomonnaies. La publicité en faveur de ces actifs sera strictement réglementée et réservée à des acteurs dûment autorisés, notamment des influenceurs enregistrés auprès des autorités compétentes. Une mesure destinée à protéger les consommateurs face aux arnaques et aux promesses de gains irréalistes.

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Avec cette initiative, le Ghana rejoint un nombre croissant de pays africains qui cherchent à trouver un équilibre entre innovation technologique et protection du système financier. Reste désormais à observer comment cette régulation sera mise en œuvre et quel impact elle aura sur un secteur en constante évolution.

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