Face à la violence des gangs qui sévit en Haïti, le président kényan William Ruto a annoncé, ce jeudi 26 septembre, le déploiement complet de la mission multinationale de police menée par le Kenya d’ici janvier 2025. Malgré les défis logistiques et financiers, Nairobi s’engage à envoyer 2 500 policiers pour stabiliser la situation dans le pays.
Lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies ce jeudi, le président du Kenya, William Ruto, a réitéré l’engagement de son pays à aider Haïti, en proie à une insécurité croissante due à la violence des gangs. Il a affirmé que d’ici janvier 2025, le Kenya déploierait un total de 2 500 policiers dans le cadre de la mission multinationale de police, initiée à la demande des Nations Unies pour rétablir l’ordre dans le pays.
Actuellement, seuls quelques centaines de policiers kényans sont déjà sur le terrain en Haïti, où l’insécurité est omniprésente, particulièrement dans la capitale Port-au-Prince et dans ses environs. William Ruto a reconnu que le déploiement de la mission est « entravé par un manque d’équipement, de logistique et de fonds ». Toutefois, il a assuré que le Kenya, en coopération avec les Nations unies et d’autres partenaires internationaux, surmonterait ces obstacles pour atteindre les objectifs fixés.
« Le Kenya est déterminé à jouer un rôle de premier plan dans cette mission, qui vise à restaurer la paix et la stabilité en Haïti », a déclaré le président kényan. L’annonce intervient alors que les conditions de vie se détériorent de jour en jour dans le pays, marqué par une inflation galopante, des pénuries alimentaires et la multiplication des enlèvements orchestrés par des gangs armés.
En plus du Kenya, plusieurs autres pays, dont les États-Unis et le Canada, ont été sollicités pour fournir un soutien logistique et financier à la mission de police. Le président Ruto a insisté sur l’importance d’une coopération internationale plus soutenue pour faire aboutir cette mission.