Après le Niger, le Mali a officiellement annoncé son retrait de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Selon le communiqué officiel publié ce mardi, la décision du pays sahélien est motivée par des différends profonds entre Bamako et l’organisation, que le gouvernement malien accuse d’ingérence et de partialité.
Membre fondateur de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT), ancêtre de l’OIF, le Mali a longtemps joué un rôle actif au sein de l’organisation. Cependant, selon le communiqué du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale malien, l’OIF aurait adopté une posture hostile depuis l’instauration de la transition politique en cours dans le pays.
Le gouvernement de transition reproche notamment à l’OIF son « application sélective des sanctions » et son « mépris pour la souveraineté du Mali« . Une position jugée incompatible avec les principes constitutionnels du pays, fondés sur l’indépendance nationale et le respect des choix souverains du peuple malien.
Un retrait en conformité avec la Charte de l’OIF
En vertu de l’article 10 de la Charte de la Francophonie, qui régit les modalités d’adhésion et de retrait des États membres, Bamako a donc décidé de mettre un terme à son engagement au sein de l’organisation.
Cette décision s’inscrit dans une série d’initiatives prises par les autorités maliennes depuis 2021 pour redéfinir leurs alliances internationales. Après le départ des forces françaises du territoire et le rapprochement avec d’autres puissances, ce retrait de l’OIF illustre la volonté du Mali de s’affranchir des institutions jugées non respectueuses de sa souveraineté.
L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a été créée en 1970. Elle met en œuvre la coopération multilatérale francophone au service de ses 93 États et gouvernements. Elle a pour mission de promouvoir la langue française, la diversité culturelle et linguistique, la paix, la démocratie et les droits de l’homme.