Ce qui semblait être une reprise imminente des vols Air France à destination de Bamako, Mali, a été brusquement annulé. Les autorités maliennes de transition ont reporté la décision, suscitant des interrogations sur les raisons de ce revirement inattendu.
Air France avait initialement annoncé la reprise de ses vols à destination du Mali, qui avaient été suspendus depuis le 7 août dernier en raison de la situation géopolitique au Sahel. La compagnie avait prévu de reprendre ses opérations en coordination avec les autorités maliennes, en partenariat avec la compagnie portugaise Euro Atlantic Airways, avec trois vols hebdomadaires prévus à partir du vendredi 13 octobre.
Cependant, mercredi, les autorités de transition maliennes ont surpris en annonçant que la reprise des vols Air France n’était pas encore actée. Le ministère malien des Transports a publié un communiqué indiquant que l’autorité aéronautique nationale examinait actuellement la demande de reprise. Par conséquent, les vols d’Air France demeuraient suspendus pendant cette procédure d’examen.
Le communiqué n’a pas explicitement expliqué les raisons de ce retard, mais a réaffirmé l’engagement des autorités maliennes à défendre la souveraineté du Mali.
Plusieurs questions ont émergé quant aux raisons de cette annulation. Certains se demandent si l’annonce de la reprise faite par Air France depuis Paris et non de Bamako a pu froisser les dirigeants de la Transition. Il a également été suggéré que le directeur de l’Aviation civile malienne (Anac) ait été relevé de ses fonctions, bien que cela n’ait pas encore été officiellement confirmé.
La suspension des vols par Air France en août dernier avait été justifiée par la situation géopolitique au Sahel, y compris le coup d’État au Niger. Cette suspension avait ensuite été prolongée à plusieurs reprises et affectait non seulement le Mali, mais aussi le Burkina Faso, où des discussions sont en cours pour une éventuelle reprise, ainsi que le Niger, pour lequel aucune reprise n’était envisagée.
Air France a sobrement confirmé que des demandes complémentaires des autorités maliennes de transition avaient retardé la reprise de ses vols vers Bamako jusqu’à nouvel ordre.