Le Bénin et le Niger continuent d’entretenir des relations conflictuelles malgré les cris de détresse de leurs populations. Alors que l’opinion internationale espère un dégel, les autorités des deux pays multiplient des mesures marquées par des interdictions, des fermetures et bien d’autres faits relevant de rapports clivants entre les deux pays pourtant appelés “pays frères”.
En effet, lors d’une récente rencontre avec les opérateurs économiques à l’occasion de la présentation du rapport portant sur les impacts des sanctions de la CEDEAO, le Premier ministre du Niger, Ali Mahamane Lamine Zeine s’est montré une fois de plus ferme. Il a réaffirmé la position ferme du Niger dans la crise diplomatique avec le Bénin. Rappelant les impacts regrettables que les sanctions de la CEDEAO ont eu sur l’économie nigérienne, il a par ailleurs indiqué que la résolution de cette crise semble encore lointaine, selon plusieurs médias locaux.
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Les opérateurs économiques invités à se tourner vers le Togo
Malgré la levée temporaire du blocus sur le transport du pétrole nigérien via les eaux béninoises, le Niger maintient sa position. Ali Lamine Zeine a conseillé aux opérateurs économiques de transférer leurs conteneurs du Bénin vers le Togo, critiquant également les taxes imposées par le Bénin. Il a souligné que d’autres pays voisins sont prêts à soutenir le Niger dans cette transition, citant le Cameroun parmi les exemples.
En outre, le Premier ministre a réitéré des accusations antérieures selon lesquelles le Bénin hébergerait des bases militaires étrangères, qu’il prétend être utilisées pour entraîner des terroristes en vue d’une attaque contre le Niger. Ces affirmations ont été fermement rejetées par les autorités béninoises.