Le gouvernement nigérien a officialisé, par décret présidentiel, la création d’un comité ad hoc chargé de réécrire l’histoire générale du pays. Ce projet vise à revisiter les récits historiques influencés par la colonisation et à restituer une version plus authentique de l’histoire nationale.
Le Niger entame une démarche pour réexaminer son passé. Les autorités nigériennes ont en effet pris un décret pour la mise en place d’un comité ad hoc pour la réécriture de l’histoire du pays. Selon les médias locaux, ce projet répond au besoin de corriger les biais introduits par des récits historiques élaborés sous influence coloniale.
Le comité sera présidé par le Pr. Maikoréma Zakari, une personnalité reconnue pour ses travaux dans le domaine de l’histoire et de l’archéologie au Niger. Cette figure emblématique sera à la tête d’un groupe de chercheurs nationaux et internationaux, dont la mission sera de proposer une version plus fidèle des événements marquants de l’histoire nigérienne.
Le 22 novembre, une première réunion de partage réunira historiens, archéologues et autres spécialistes. Ce rendez-vous permettra de définir les axes prioritaires de recherche et de discussion pour cette entreprise ambitieuse. Les travaux du comité couvriront des périodes clés de l’histoire du Niger, en insistant sur les contributions locales et les influences régionales souvent occultées dans les récits dominants.
Selon des sources proches du projet, il s’agira également de valoriser le patrimoine culturel, les figures historiques locales et les traditions orales, souvent sous-représentées dans les versions actuelles.
Une volonté de s’affranchir du prisme colonial
Le réexamen de l’histoire s’inscrit dans une dynamique plus large observée en Afrique, où plusieurs nations cherchent à se réapproprier leurs récits historiques et à déconstruire les narrations imposées par la colonisation. En revisitant son passé, le Niger ambitionne de redonner aux Nigériens une compréhension plus complète et inclusive de leur identité nationale.
Si le succès de cette initiative repose sur la collaboration fructueuse entre experts et institutions, elle pourrait devenir une référence pour d’autres nations cherchant à revisiter leurs récits historiques.