Le Niger n’a plus de consul honoraire au Bénin. C’est la résultante d’une décision prise par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp) et qui affecte également 18 autres pays. Cette décision intervient dans un contexte de tensions diplomatiques entre le Bénin et le Niger, exacerbées par le récent coup d’État ayant renversé le président Mohamed Bazoum. Le président béninois, lors d’une récente déclaration médiatique, a exprimé ses regrets concernant les difficultés rencontrées par le peuple nigérien. Il a particulièrement mis en lumière le conflit entre la Cedeao et les pays du Sahel, dont le Mali, le Burkina Faso, et le Niger.
“Le moment est arrivé de faire le point, de savoir si les mesures qui ont été prises ont produit leurs effets ou non”, a déclaré le président béninois lors de cette sortie, ajoutant que les sanctions infligées au Niger ne devraient pas perdurer, car elles causent d’importants préjudices aux populations. Il a également mentionné la possibilité de plaider en faveur de la levée de ces sanctions auprès de ses homologues.
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En réaction à ces commentaires, l’homme fort de Niamey n’a pas hésité à répondre directement aux propos de son homologue béninois, soulignant ainsi la complexité des relations entre les deux pays. « Talon veut avoir un deuxième ou troisième mandat à travers sa rigueur, pour son zèle vis-à-vis de l’AES ou du Niger, particulièrement en fermant la frontière sous l’injonction du maître. Mais Talon, qu’il se détrompe. S’il doit servir le peuple béninois, qu’il le serve et c’est à travers ça que le peuple béninois décidera de lui accorder un troisième mandat s’il juge que ce qu’il a fait jusqu’ici mérite un troisième mandat », a déclaré le général Tchiani.