Hospitalisé depuis le 14 février pour une pneumonie sévère, le pape François a fait sa première apparition publique depuis l’hôpital Gemelli de Rome, avant de regagner le Vatican ce dimanche 23 mars. Une convalescence d’au moins deux mois l’attend désormais.
Depuis un balcon de l’hôpital Gemelli, en fauteuil roulant et d’une voix affaiblie, le pape François a salué les fidèles venus en nombre assister à son apparition publique. « Merci à tous », a-t-il déclaré, avant de se signer. Cette sortie marque la fin d’une hospitalisation éprouvante de cinq semaines, durant laquelle le souverain pontife a été soigné pour une double pneumonie.
Dans son message de l’Angélus, diffusé par le Vatican, François a confié avoir « fait l’expérience de la patience du Seigneur » et a exprimé sa reconnaissance envers le personnel médical. Il a également évoqué son inquiétude face aux bombardements israéliens sur Gaza, appelant à « un arrêt immédiat des armes » et à la libération des otages.
Malgré une amélioration progressive de son état, les médecins se montrent prudents. Le professeur Alfieri, l’un de ses soignants, a souligné la nécessité d’une « longue convalescence d’au moins deux mois« , au cours de laquelle le pape devra limiter ses engagements. Son retour au Vatican, bien que très attendu, ne signifie donc pas une reprise immédiate de ses activités.
Âgé de 88 ans et sujet à des infections respiratoires depuis l’ablation partielle d’un poumon dans sa jeunesse, François sort fragilisé de cette épreuve. Cette quatrième et plus longue hospitalisation depuis le début de son pontificat pose une question : dans quelle mesure pourra-t-il assumer pleinement ses fonctions dans les mois à venir ?