Le Parlement de la CEDEAO plaide pour une approche éthique des technologies

Casimir Vodjo
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Memounatou Ibrahima

Lors de la 149e Assemblée de l’Union Interparlementaire à Genève, la présidente du Parlement de la CEDEAO, Hadja Mémounatou Ibrahima, a souligné l’importance de l’innovation technologique pour bâtir un avenir pacifique et durable. Elle a toutefois appelé à la prudence face aux risques que peuvent poser les avancées scientifiques, si elles ne sont pas correctement encadrées.

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La ville de Genève accueille du 13 au 17 octobre 2024, la 149e Assemblée de l’Union Interparlementaire (UIP) qui réunit des délégations parlementaires du monde entier autour du thème « Exploiter la science, la technologie et l’innovation (STI) pour un avenir plus pacifique et durable ». A cette occasion internationale, Hadja Mémounatou Ibrahima, présidente du Parlement de la CEDEAO, y a prononcé une allocution dans laquelle, elle a appelé les dirigeants parlementaires à une gestion éthique des progrès technologiques.

Mémounatou Ibrahima a ouvert son discours en soulignant l’importance des avancées scientifiques, telles que l’intelligence artificielle, qui offrent des solutions nouvelles face aux défis complexes de notre époque. Elle a notamment évoqué l’impact positif des technologies dans les domaines de la santé publique, de l’éducation, et des opérations électorales pour renforcer la démocratie et la transparence.

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Cependant, la présidente du Parlement de la CEDEAO a exprimé ses préoccupations quant à l’utilisation incontrôlée des technologies, citant Albert Einstein : « notre technologie a dépassé notre humanité ». Elle a alerté sur les menaces que font peser les armes de destruction massive, le terrorisme et la polarisation qui s’ajoutent au développement incontrôlé de certaines innovations scientifiques. Le développement technologique doit, selon elle, être orienté de manière à servir l’humanité et à garantir la paix mondiale.

Le Parlement de la CEDEAO pour la régulation des innovations technologiques

Mémounatou Ibrahima a également souligné que la crainte de voir les technologies remplacer les emplois n’est pas fondée. Au contraire, elle estime que l’innovation peut stimuler la création de nouveaux types d’emplois, si elle est correctement encadrée. Cela nécessite une réflexion globale sur la manière de réorganiser le marché du travail pour éviter une montée du chômage.

Pour finir, la présidente du Parlement de la CEDEAO a insisté sur le rôle très important des parlements nationaux et régionaux dans la surveillance et la régulation des innovations technologiques. Elle a appelé à une coopération renforcée entre les instances parlementaires et la communauté scientifique pour anticiper les dangers et garantir que le progrès technologique bénéficie à tous. À travers cette approche, elle espère voir les résultats des travaux de l’Assemblée renforcer le rôle de l’Union Interparlementaire en tant que plateforme de concertation pour un avenir commun fondé sur la paix et le développement durable.

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Journaliste expérimenté originaire du Bénin, Kpenou Casimir Vodjo évolue dans le paysage médiatique depuis 2018. Titulaire d'une licence professionnelle en journalisme, il a commencé sa carrière en tant que stagiaire à BENIN WEB TV, un média en ligne influent dans son pays. Animé par une passion inébranlable pour l'information et une ambition affirmée, il a gravi les échelons, passant de stagiaire à journaliste rédacteur et animateur. En 2019, il accède au poste de Chef du Desk International, où il affine son expertise sur les questions internationales. Quatre ans plus tard, en 2023, il est désigné représentant de BENIN WEB TV au Niger. Actuellement Rédacteur en Chef d'Africaho, l'un des principaux médias en ligne du Bénin, Casimir Vodjo a également collaboré avec plusieurs organes de presse internationaux, notamment ActuNiger, Benbere et L'Œil du Sahara. Son engagement envers la véracité de l'information l'a conduit à se spécialiser dans la vérification des faits ( fact-checking), une expertise acquise à travers une formation de Code for Africa. Il est membre actif de l'African Fact-Checking Alliance, le plus grand réseau africain de vérification des faits, et fait partie de la communauté Wikipédien en Résidence (WiR) pour l'Afrique francophone et a publié plusieurs articles de fact-checking référencés. Fidèle à ses valeurs, il reste déterminé à promouvoir l'intégrité journalistique et à garantir une information fiable et vérifiée au service du public.
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