Quel est l’état des lieux que l’on peut faire des pratiques démocratiques au Bénin ? Le parti Les Démocrates y a consacré un webinaire qui a contribué à analyser la question. L’événement a notamment permis aux éminents panélistes et experts d’examiner les avancées récentes de la diplomatie béninoise, telles que l’introduction de l’e-Visa, la restitution des biens culturels par la France, et l’exemption de visa pour les ressortissants africains.
Cependant, des défis ont également été identifiés lors des débats, notamment la fermeture des frontières avec le Nigeria et les tensions dans les relations avec le Niger et le Togo. Les incidents diplomatiques, tels que l’expulsion de l’ambassadeur de l’Union européenne et les affaires de mœurs avec les États-Unis et le Canada, ont également été évoqués comme des reculs pour la diplomatie béninoise.
Les participants ont critiqué une utilisation de la diplomatie à des fins politiques internes plutôt que pour le renforcement des relations internationales. De plus, la diminution des postes diplomatiques à l’étranger a entraîné une marginalisation de la diaspora béninoise et des difficultés d’accès aux services consulaires.
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Le droit international et les droits humains
Les échanges ont également porté sur l’engagement du Bénin envers le droit international et les droits humains, avec des réticences à respecter les décisions de juridictions internationales et une participation passive dans des organisations régionales telles que la CEDEAO et l’Union africaine.
Face à ces défis, des recommandations ont été formulées pour une diplomatie béninoise plus proactive et alignée sur les intérêts nationaux. Parmi celles-ci, la redynamisation de la diplomatie en redéfinissant la carte diplomatique, la création d’une circonscription électorale pour les Béninois de l’étranger, et le renforcement de la présence du Bénin dans les organisations régionales. Il a également été suggéré d’établir des collaborations plus solides avec d’autres nations du Sud pour favoriser une croissance mutuelle.