Le dimanche 9 juin, le président William Ruto a confirmé que le déploiement des policiers kényans se fera « la semaine prochaine ou la suivante », marquant ainsi un engagement concret envers cette mission internationale. Cette intervention découle d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée en octobre 2023.
En Haïti, la présence de gangs violents a entraîné une détérioration de la sécurité dans de nombreuses zones urbaines, plongeant le pays dans un climat de violence et de criminalité généralisée. L’envoi des policiers kényans est perçu comme une mesure urgente visant à restaurer un semblant de sécurité et de stabilité dans le pays. D’autres nations telles que le Bénin, les Bahamas et le Tchad devraient également contribuer à cette initiative internationale.
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Cependant, au Kenya, cette décision a suscité des critiques et des contestations juridiques. Un parti d’opposition a déposé un recours en justice en mai, remettant en question la constitutionnalité et la légalité de l’opération et accusant le gouvernement de mépriser l’autorité judiciaire. La Haute Cour du Kenya doit examiner cette affaire le 12 juin, ce qui rend incertaine la concrétisation de l’envoi des policiers.
Des préoccupations ont également été soulevées par des organisations telles que Human Rights Watch (HRW) concernant les droits humains dans le cadre de cette mission. HRW a également émis des réserves quant au financement de l’opération, soulignant que le fonds fiduciaire établi à cet effet n’a recueilli que 21 millions de dollars jusqu’à présent, loin des 600 millions de dollars estimés nécessaires.