Le Sénégal a officiellement lancé son « New Deal Technologique » le 24 février 2025, un programme ambitieux destiné à accélérer la transformation numérique du pays. Inscrit dans le cadre de Sénégal Vision 2050, ce plan porté par le président Bassirou Diomaye Faye vise à démocratiser l’accès à internet, digitaliser l’administration et renforcer la souveraineté numérique nationale.
L’exécutif sénégalais mise sur le « New Deal Technologique » pour une transformation numérique ambitieuse dans le pays. Ce programme lancé lundi par le président Bassirou Diomaye Faye, repose effet sur quatre piliers majeurs. Selon le document consulté par Africaho, le premier est la souveraineté numérique, qui ambitionne de réduire la dépendance du pays aux technologies étrangères, notamment dans le domaine du traitement des données. L’initiative met ensuite l’accent sur la numérisation de l’administration, avec un objectif clair : dématérialiser 90 % des services publics d’ici 2034. Ainsi, les démarches administratives comme celles liées au cadastre, à l’état civil ou aux impôts pourront être effectuées en ligne grâce à une identité numérique unique.
Le New Deal Technologique inclut également le développement de l’économie numérique et l’extension de l’accès à internet à moindre coût, notamment dans les régions reculées. Il prévoit de soutenir l’innovation technologique en encourageant la création d’entreprises numériques dans des secteurs clés comme la santé, l’agriculture et l’éducation.
Nous engageons le Sénégal sur la voie d’un accès universel au numérique, d’une administration modernisée, d’un écosystème technologique performant et de l’émergence de champions nationaux.
Bassirou Diomaye Faye
L’ambition de Bassirou Diomaye Faye
D’ici 2034, le président Bassirou Diomaye Faye ambitionne de positionner le Sénégal parmi les trois leaders du numérique en Afrique en attirant des investissements étrangers et en développant des filières de formation d’excellence. Le gouvernement a d’ailleurs prévu à cet effet, une enveloppe budgétaire de 1 105 milliards de francs CFA (1,6 milliard d’euros), dont 950 milliards de francs CFA (1,46 milliard d’euros) déjà mobilisés. Le successeur de Macky Sall l’a lui-même évoqué lors du lancement de ce programme.
Si cette initiative est bien accueillie, certains acteurs du secteur – faut-il le souligner – insistent sur la nécessité d’un suivi rigoureux et d’un financement durable pour assurer la réussite de ce vaste chantier numérique.